L'été où tout a basculé - bilan 2022 (partie 2)

15 min

L'été où tout a basculé - bilan 2022 (partie 2)

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Publié le : 1 février 2023Mis à jour le : 1 février 2023
article bilan benoit composition

Voici la deuxième partie de l'article bilan annuel de Benoît, cofondateur de BonneGueule. Un volet très personnel. Les deux prochaines parties seront publiées jeudi et vendredi - les liens seront à retrouver en bas de cet article.

Retrouvez la première partie de cet article bilan juste ici, la troisième partie ici, et la quatrième ici.

Il m’est impossible de dresser un bilan honnête et transparent de 2022 sans parler de ma situation personnelle, qui a influencé ma vie pro et vice versa.

Cette partie 2 sera donc beaucoup plus personnelle, et c'est aussi celle que j'ai le plus hésité à publier.

Petite nouveauté : les morceaux de musique qui ont rythmé mon été ont été intégrés à l'article !

D'aussi loin que je me souvienne, les choses ont commencé à vraiment se compliquer pour moi en juin 2022 : en effet, non seulement nous n’atteignions pas nos objectifs fixés (avec toutes les craintes qui en découlent), mais les commandes d’outerwear pour l’hiver 2022 se compliquaient, avec de très probables et lourds retards de livraisons sur ces pièces essentielles à la réalisation de notre chiffre d’affaires.

Spoiler : les craintes de juin se sont malheureusement matérialisées. Mais j’y reviens un peu plus tard.

Si l’année 2022 fut l’une des plus rudes de ma carrière, les derniers jours de juin furent les plus compliqués de mon année 2022. Malgré tout, il fallait continuer à avancer, mes craintes sur les épaules, et je redoutais chaque lendemain, car je savais qu’il allait venir avec son nouveau lot de problèmes.

Et pour ne rien arranger, le recrutement de la personne remplaçant Geoffrey était toujours en train de s’éterniser.

Alors que Paris était bien baigné de soleil lors de mes promenades au bord de la Seine, c’était le contraire dans mon esprit, avec le fameux cocktail émotionnel dans ces moments-là : un sentiment d’incompétence, des doutes, une difficulté à prendre des décisions et à hiérarchiser les problèmes.

C’est donc sous pression que je prends mon avion le premier dimanche de juillet pour des vacances prévues de longue date à Montréal, avec trois amis, avec cette part de moi-même qui me dit à l’oreille “Benoit, ce n’est pas le moment de partir en voyage”. Cette part de nous, culpabilisante, que chaque entrepreneur connaît quand il prend des “jours off” alors que son entreprise traverse des remous.

La nostalgie montréalaise

Atterrir dans cette ville me fait quelque chose, j’y ai habité un an il y a dix ans, on avait même écrit des articles à ce moment-là (Filson, Naked and Famous, le projet Dita). Et je me souviens de longues et plaisantes sessions d’écriture dans notre appartement du Plateau, un quartier branché de Montréal.

C’était le moment où BonneGueule commençait à décoller et à être viable économiquement, grâce à notre tout premier e-book. C’est le moment où BonneGueule m’esquissait un futur immense fait de passion et de liberté, c’était le souffle de l’aventure, celui où tout est à construire, tout est à découvrir.

rue été montréal

La quiétude des rues montréalaises m'a fait un bien fou.

Cette énergie des débuts est intimement liée à celle de Montréal. Parcourir de nouveau cette ville — en surchemise BonneGueule bien sûr — me fait donc du bien, je retrouve ce côté à la fois bouillonnant et paradoxalement très chill.

Ces vacances sont un mini concentré de ma vie en 2022 : très intenses, à courir concerts (j’ai adoré celui de Woodkid) et soirées avec mes amis, à traiter des mails et des messages Slack dans les temps morts, à faire du sport, sans jamais vraiment récupérer de ce décalage horaire.

Et c’est là que ça a basculé

Alors que je dînais dans un restaurant à Trois-Rivières, une ville à 1h30 de route de Montréal, après une longue journée de canyoning exténuante, je ressens soudainement un énorme choc dans la poitrine.

A tel point que je pensais qu’on m’avait tiré une balle dans la poitrine, mais je ne vois pas de sang sur mes vêtements et sur mes mains, ce n’est donc pas ça.

“Choc” est le bon mot, puisque c’est comparable à un énorme coup de batte de baseball (merci au rythmologue qui m’a donné cette analogie très juste).

Étant porteur d’un pacemaker — un “stimulateur défibrillateur” plus exactement — posé préventivement il y a plus de dix ans, je comprends vite que ce choc vient de lui, sachant que je n’avais eu aucun problème depuis sa pose, aucun choc électrique.

Je me dis que, ça y est, cette fois-ci il sert pour de bon, que mon cœur lâche, que j’ai trop tiré sur la corde, que la pression professionnelle conjuguée à ces vacances à 200 à l’heure me fait imploser.

On rentre donc dans notre chalet, et je pense naïvement que j’ai juste besoin “d’une bonne nuit de repos”, mais alors que je suis allongé dans mon lit, je me reprends un deuxième choc, et après un coup de téléphone à ma grande sœur qui est médecin, mes amis m’emmènent dans la nuit à l’hôpital le plus proche, après avoir subi deux chocs supplémentaires qui m’ont complètement sonné.

Je passe la nuit en observation, personne ne sait me dire ce qu’il passe car ils n’ont pas la machine qui permet de “lire” mon pacemaker, c’est un hôpital de campagne, je serai donc transféré le lendemain en observation.

Cette nuit fut… compliquée.

pov hôpital

Une nuit qui va rester gravée dans mes mémoires.

Je me disais que toute la vie que j’avais construite ces dernières années allait disparaître, que je faisais un burn out comme Geoffrey, que je ne pourrai plus faire de sport, que je serai arrêté pendant plusieurs mois, mais si je suis arrêté plusieurs semaines/mois, comment je vais faire pour BonneGueule ? Non, c’est le pire moment pour être arrêté, il y a toute la collection 2023 à terminer mais quand même, si jamais je suis arrêté pour de bon, il faut que je pense à un remplaçant, ah quelle galère, si seulement j’étais plus fort, si seulement j’étais fait de titane, cet élégant métal qui compose mon pacemaker et qui ne peut pas rouiller, si seulement je m’étais plus écouté quand j’étais fatigué, si seulement…

Bref, mon cerveau tourne à mille à l’heure, à rebondir sans cesse entre ce passé que j’aurais dû changer et ce futur qui m’écrase déjà. J’étais en train d’expérimenter pleinement un grand moment de stress et d’angoisse, d’impuissance et de vulnérabilité, comme rarement j’en avais eu. Je savais que ce qui fait bugger le cerveau, ce sont les questions sans réponses et c’était un rappel bien brutal.

Et je savais aussi qu’il n’y avait pas grand-chose à faire à part attendre que ça se passe, comme une grosse averse, sauf que cette fois-ci, je n’avais pas mon “rain gear” en Ventile pour me protéger.

Je n’avais même pas la force d’écouter Titanium de David Guetta, mon morceau totem.

manga meme

Le meme internet qui m'a franchement fait sourire, envoyé par un ami !

Il ne s’agissait pas de serrer les dents car ça remet du stress et de la tension mais simplement d’accepter cette adversité et de la laisser pleinement prendre sa place pour qu’elle puisse partir plus rapidement. Vous avez donc un bel aperçu de mes réflexions de cette nuit-là !

Le lendemain après-midi, j’arrive dans un hôpital bien plus grand et mieux équipé avec, ô joie, une consultation prévue, j’allais enfin savoir ce qui m’arrivait. Après consultation, le cardiologue me dit des mots qui furent incroyablement libérateurs :

"Ah mais monsieur, je vous rassure tout de suite, votre cœur il va très bien, il bat tout à fait normalement, c’est votre pacemaker qui a un problème ! Il y a une sonde qui s’est cassée !"

Je n’en revenais pas. Tout ça… pour un problème purement matériel.

Pour la faire très courte, un pacemaker, c’est un petit boitier en titane comportant une batterie et un mini ordinateur de bord placé sous la peau. Deux câbles électriques partent de ce boitier (appelés des sondes), dont l’un est chargé (sans jeu de mot) d’envoyer un choc électrique en cas d’arrêt cardiaque imminent.

Sauf qu’une de ses sondes s’est cassée, et au moindre frottement, elle pouvait être leurrée, en recevant du “bruit” en signal, et l’interpréter comme un cœur en train de défaillir. Et donc, envoyer un violent choc électrique dans mon cœur.

Mais comment cette sonde avait-t-elle pu se casser ?

D’un coup, j’ai eu un flash.

Je me souviens de notre journée de canyoning la veille, où je m’étais porté volontaire pour, justement, porter le matériel.

Le sac à dos était de piètre qualité, il n’avait pas de sangle ventrale et sa bretelle frottait sur ma clavicule, pile où ma sonde passait, à tel point que c’était devenu douloureux, et j’avais été obligé de mettre un bout de tissu entre la bretelle et mon corps. Je pense que c’est à ce moment-là que la gaine isolante du câble s’est fendue, ce qui expliquerait que l’impédance de la sonde soit montée brusquement, la rendant à la merci du moindre frottement de mon corps.

Ironie de l’histoire #1 : en tant que grand passionné de sac à dos tactiques et outdoor, c’est un comble que ça soit un sac à dos que je n’ai pas choisi qui m’ait causé un tel tracas.

C’est cet épisode qui m’a créé une obsession des sacs à dos permettant de transférer un maximum de poids sur les hanches et un véritable fanatisme pour la marque américaine Hill People Gear et son confort légendaire.

Ironie de l’histoire #2 : je n’aurai malheureusement jamais la réponse définitive sur ce qui s’est passé, puisque cette sonde défectueuse (totalement désactivée à présent) est encore dans mon corps, elle n’a pas été extraite pour un examen visuel. Je ne sais donc pas si ma théorie est bonne…

Je sors de cet hôpital de Trois-Rivières un peu sonné, une sonde désactivée, mes amis qui me soutiennent comme jamais dans la Wrangler rouge louée. Je suis soulagé, je ne subirai plus de chocs électriques.

“Because in this moment, I just feel so alive, alive, alive” comme le chante Nicki Minaj dans son titre avec Drake.

Quand on est rentré à notre petit chalet, j’ai dormi de 17h jusqu’à 9h le lendemain, après avoir donné des nouvelles par messages vocaux à mes proches sur Whatsapp, en écoutant du Odesza dans la voiture.

bar rooftop montréal

Mon voyage s'est fini tout en douceur sur une terrasse branchée de Montréal.

Après le choc

Et je me suis demandé “mais comment je vais expliquer ça à l’équipe BonneGueule sans les inquiéter ? Comment ne pas rajouter une couche de stress alors qu’on a déjà plein de sujets sur le feu ?”. Mais à chaque jour suffit sa peine comme disait ma grand mère. Là il me restait encore deux jours à profiter à Montréal avec mes amis.

Sauf que j’ai parié un peu trop vite sur ma capacité à surmonter cet événement et j’ai eu la naïveté de penser que j’allais pouvoir revenir au bureau comme si de rien n'était…

Deux jours après, je rentrais en France, avec une visite prioritaire chez ma cardiologue, qui décide de prendre un temps de réflexion sur la suite à mener.

A cela, s’ajoutait une certaine culpabilité de ne pas être à mon “top niveau” dans ce moment difficile pour BonneGueule. Culpabilité qu’il fallait elle aussi accepter pour mieux la traverser.

Je savais rationnellement que ma santé n’était plus en jeu, que j’allais bien, que mon cœur était en totale forme, que mon corps l’était aussi, que ma routine sportive portait ses fruits, mais… il y avait définitivement quelque chose qui bloquait quelque part au fond de moi.

Était-ce la combinaison des problématiques professionnelles qui se fracassaient contre mes épreuves personnelles ? Une énorme décompensation après ces vacances montréalaises dignes des plus grandes montagnes russes ? Un sentiment d’incapacité à faire face aux challenges de BonneGueule ? Une peur du futur ? Cette passion que j’avais de BonneGueule, cette force inarrêtable était-elle en train de se retourner contre moi ?

Je n’en avais aucune idée mais je me sentais vulnérable.

Surtout le soir.

C’est arrivé très vite après mon retour de Montréal : alors que je rentrais chez moi, une soudaine inquiétude, diffuse, est apparue. Puis une autre sous forme de brouillard. Et encore une autre, et ainsi de suite.

C’est là que mes chères amies sont entrées dans ma vie : les Angoisses du Soir.

Angoisses et vie quotidienne

J’avais décidé de ne pas forcément leur résister, mais de les laisser entrer chez moi le soir pour qu’elles puissent repartir d’autant plus vite. En d’autres termes : ma stratégie était de vivre avec, de cohabiter avec elles. Le fameux “live with it” qu’on lit parfois dans le développement personnel à l’américaine… ou le "be water, my friend" de Bruce Lee.

Quand je rentrais chez moi le soir, elles m’attendaient sagement, prêtes à surgir dans mes pensées et à me raconter plein de choses.

Avec les Angoisses du Soir, on écoutait de la musique ensemble, on lisait ensemble, on allait au cinéma ensemble, on mangeait ensemble (merci à elles de m’avoir permis de sécher en régulant mieux mon appétit !), on regardait des vidéos de sac à dos ensemble, on dormait ensemble et parfois, elles m’accompagnaient même pour voir des amis le soir. De temps en temps, elles venaient me chercher au bureau en fin de journée, je savais que c’était donc le moment d’être avec elles et qu’il ne fallait surtout pas me refuser à elles.

Il y avait juste le sport où elles ne voulaient pas venir avec moi, donc je faisais largement traîner mes séances du soir mais je savais aussi que plus la séance était longue, plus le sommeil était compliqué à trouver après, c’était donc un savant compromis à trouver entre elles et moi.

Et au milieu de tout, il y avait ce remix de Titanium auquel je m’accrochais fort.

Je suis même parti un week-end dans le studio de Kilian pour travailler sur une partie essentielle du remix : le climax.

maison de campagne

C'est ici que nous avons finalisé le climax de mon remix de Titanium. Malgré le cadre verdoyant, j'en garde un souvenir bien rude.

Je le voulais le plus héroïque possible, pour redonner de l’espoir et du courage, celui que j’aurais aimé avoir pendant ce moment-là. La musique — et plus largement la création — ont été quasiment thérapeutiques pour moi.

Même si lors de ce week-end de juillet j’avais toutes les peines du monde à être dans le moment présent dans ce studio avec Kilian, à être pleinement immergé dans le flow, cette session musicale m’a considérablement aidé à reprendre confiance en ma capacité à prendre des décisions créatives, et surtout, à y prendre du plaisir.

Cette créativité était toujours en moi, toujours plaisante, et BonneGueule pouvait la nourrir et la stimuler, pensai-je dans le retour en train, un dimanche soir bien ensoleillé.

Et devinez qui j’ai retrouvé en rentrant chez moi… les Angoisses du Soir évidemment, visiblement impatientes de me revoir.

selfie ben

La pluie qui tombait sur ma veste en Ventile BonneGueule continuait cependant à me faire sourire !

Avec les jours qui avançaient, j’avais remarqué deux choses :

  • elles ne semblaient ne pas vouloir quitter Paris, comme si elles étaient casanières,
  • elles n’étaient pas intéressées par mes moments de packing, ceux où je prépare mon gear pour marcher, et elles ne voulaient pas entrer dans mes sacs à dos pour m’accompagner dans mes voyages (à moins que ma collection de sacs à dos indestructibles les tenait à distance ?)

Je profitais donc pleinement du pouvoir apaisant du rituel du “packing”, à savoir choisir le bon sac à dos, le bon pantalon, les bonnes chaussures, dès que je pouvais partir quelque part.

Vêtements et moment présent… en Normandie

En l’occurrence, j’ai eu un week-end fin juillet, une semaine avant mon changement de pacemaker, chez mon ami Octave en Normandie, dont les parents ont un domaine qui produit du cidre, à deux pas d’une plage.

On décide donc de faire une longue marche sur une plage baignée de soleil, avec une température parfaite.

Cette longue marche et cette vaste étendue me plongent dans mes pensées, dans mon rapport au vêtement, alors que je portais mon pantalon Thrudark et ma chemise Vollebak.

Je restais toujours convaincu que le vêtement et BonneGueule ont un rôle à jouer dans ce plaisir de l’instant présent, dans ces moments qui comptent. Que ça soit sur une plage avec un soleil qui se couche ou pour un dîner sur un rooftop.

Mon envie de diffuser ce rapport au vêtement au plus grand nombre, elle est toujours là. Mon envie de créer des vêtements pour des moments plus outdoor a clairement monté d’un cran après ce week-end.

plage coucher de soleil

Le genre de moments qui encourage à l'introspection…

Se remettre sur pied

Mais devinez qui m’attendaient (encore une fois) chez moi à ce retour de week-end…

Et à une semaine de mon opération pour changer mon pacemaker et ma sonde, les Angoisses du soir étaient particulièrement déchaînées.

Beaucoup trop pour je puisse faire quelque chose pour les contenir, alors j’ai décidé de faire ce qu’elles attendaient de moi : rien du tout. Rester allongé et attendre qu’elles se calment, littéralement.

Mes Angoisses du Soir étaient même présentes avec moi quand j’ai fait le packing de mon gear la veille de mon opération, vous pouvez même le revoir dans ma story Instagram “Gear 2022”.

packing ben opération

Voilà mon petit package pour me faire opérer.

C’est donc en traînant les pieds que je me rends à l’hôpital ce jeudi 28 juillet 2022.

Et je crois que c’est à ce moment-là que j’ai dit au revoir pour de bon aux Angoisses du Soir, car une fois cette sonde et ce pacemaker flambant neufs posés sous mon pectoral gauche, je décidai qu’il était temps.

Il était temps d’avancer sans elles.

Il était temps de cicatriser autant physiquement que émotionnellement.

Il était temps de laisser le titane de mon pacemaker reprendre pleinement son rôle de protection, d’anti-corrosion et de robustesse.

Il était temps de rentrer chez moi complètement seul, sans elles qui m’attendaient derrière ma porte d’entrée et sur mon plaid en cachemire.

Bref, il était temps d’aller mieux.

Et pour autant, je n’en voulais pas vraiment aux Angoisses du Soir : elles m’avaient poussé à prendre soin de moi, à faire face à des sujets que je ne voulais pas regarder, à me rapprocher de mes amis pour demander du soutien, à découvrir d’autres facettes de moi, à explorer une intensité intérieure comme jamais et à m’alerter sur des dangers potentiels.

Je suis convaincu qu’elles ont fait émerger tout un tas d’autres choses qui vont être utiles pour BonneGueule.

J’ai donc enfilé mon tee-shirt en mérinos BonneGueule, mon pantalon Vollebak, mes Nike x Acronym, mon sac Orbit Gear et je suis parti me faire opérer et vous savez quoi ?

Tout s’est bien passé. Et c'est mon ami Bruno Marion qui m'a hébergé les jours qui ont suivi, dans son appartement à Etienne Marcel, en me régalant avec ses plats bio et végétariens. Bruno, si tu lis ces lignes, encore un immense merci !

J'étais un peu "déréglé" dans les nuits qui ont suivi cette opération, et je tiens à rendre un petit hommage au livre "Humains" de Romain Dian, qui m'a fait voyager des forêts amazoniennes à l'Inde, avec un beau voyage intérieur à la clé (j'en fait une story également). C'était exactement ce que j'avais besoin de lire à ce moment-là.

Et pour l'anecdote, j'ai même fini par sympathiser avec Romain !

Il y a aussi eu ce dîner au Bambou, un restaurant juste à côté de chez moi, avec Alex et Victoria, qui m'ont dit une chose tout simple : "summer is not over". L'été n'est pas fini, il a encore beaucoup à offrir, et c'est avec cet état d'esprit que je commençais mon mois d'août.

Une vision outdoor qui se confirme… sur une île bretonne

Quelques jours plus tard, je retrouve Elodie, une amie, à Bordeaux et Valentin, mon fidèle compagnon de mon voyage en Mongolie, et sa copine Maria. Et pour être sûr que les Angoisses du Soir ne reviennent pas, nous décidons de partir sur une île, car les Angoisses du Soir ne prennent pas le bateau.

photo vacances plage

" Des vêtements et des Hommes ! "

En racontant mon packing et le choix de mon gear sur Instagram, je m’aperçois que je reprends petit à petit goût à la création de contenu, mais sous un autre format.

Avec les encouragements de ma petite sœur, je continue à m’amuser avec quelques stories (toujours dans “Gear 2022”).

J’ai passé trois journées magnifiques sur l’île d’Houat. On a fait une randonnée par temps chaud, en casquette en lin BonneGueule et en chemise Vollebak.

Au fond de moi, je me disais “c’est quand même tellement plaisant le vêtement outdoor, il faudrait peut-être qu’on passe à l’action pour de bon avec BonneGueule en proposant une belle ligne outdoor, ne serait-ce que pour que j’aille mieux.”

selfie ben sac kouign amann

L'ambiance au coucher de soleil était incroyable, et vous noterez comment mon sac Hill People Gear me permet de transporter en toute sécurité la boite de Kouign-amanns. Je porte un tee-shirt en mérinos BonneGueule sur cette photo, et cela symbolise parfaitement le genre de moments que je veux que vous viviez dans nos vêtements.

C’est là où je me suis promis que ma chemise idéale de randonnée devait être une BonneGueule. Que ce projet prenne un an ou cinq, il devait se concrétiser.

Les pique-niques que l’on faisait le soir, sur une plage déserte, à la lueur de la lune, avec ma veste en Power Stretch Pro qui était parfaite dans son usage, mon sac à dos Umlindi de Hill People Gear qui mettait toute la charge sur mes hanches, tout ça, continuait à nourrir mes pensées sur l’importance d’avoir un bon gear pour profiter du moment présent, de voir un bon gear comme bon un ami : fiable avant tout, rassurant et agréable.

De cette réflexion est né un post Instagram que vous pouvez retrouver ici.

Ralentir… à Paris

C’est avec ces pensées en tête que je suis retourné à Paris, et là, sans que je l’anticipe, il s’est passé un truc que je n’avais pas vécu depuis bien longtemps : mon agenda était quasiment vide.

En effet, la plupart des managers étaient en vacances tout le mois d’août, je n’avais donc plus vraiment de réunions, ces grandes plages horaires vides dans mon app d’agenda “Fantastical 2” étaient plaisantes, je me disais que c’était un signe pour que je reprenne tout en douceur.

Alors j’en ai profité pour me faire une grosse mise-à-jour sur des sujets que j’aime, comme par exemple à l’écologie, notamment en rattrapant tous les articles de Bon Pote que je n’avais pris le temps de lire cette année. C’est aussi à ce moment-là que j’ai pris le temps de creuser le sujet du Build in Public, mais j’en reparlerai plus tard.

Le matin, j’allais au sport faire des mouvements légers, le midi je cuisinais avec Valentin et Maria, et l’après-midi je lisais, j’écrivais et je traitais quelques mails. J’ai beaucoup écrit sur de l’outdoor, car j’étais encore dans cette veine en revenant d’Houat, et j’avais simplement besoin d’écrire et de créer du contenu sur un sujet qui me plaisait, sans attente, et sans pression. Juste pour le plaisir.

soirée août appartement ben

Dégustations tardives de thé et discussions au bout de la nuit avec Valentin et Maria pour un mois d'août hippie…

De toute cette masse de recherches et d’écris, rien n’a été publié pour l’instant, mais j’espère le faire un jour !

Puis Valentin et Maria ont continué leurs vacances et sont partis de Paris mi-août. Sans eux, je craignais que les Angoisses du Soir reviennent me trouver, mais je crois que l’Univers en avait décidé autrement. Par je ne sais quel miracle, j’ai été invité tous les soirs à un évènement : un dîner entre potes, une soirée, une promenade, une excursion hors de Paris, et ce, jusqu’à début septembre.

J’ai même fait un week-end à Lacanau chez Alexandre Dana et son père, grand psychanalyste. C’est sur une plage du coin qu’Alexandre m’a convaincu de me donner à fond pour écrire mon article bilan 2022. Si vous lisez ces lignes, c’est en grande partie grâce à lui. C’est aussi sur cette plage que j’ai dit à Alexandre que je voulais que mon automne/hiver 2022 soit défini par ces deux mots : “expériences et rencontres”, car je voulais avoir de l’air frais dans ma vie et mettre derrière moi toute la pression que j’avais eue.

sac vacances lacanau

Désolé, c'est la seule photo que j'ai de mon week-end à Lacanau…

J’ai continué à aller à la salle de sport quasiment tous les jours, la cicatrisation émotionnelle et physique suivait son cours, je continuais à sécher, j’étais à 8kg éliminés en deux mois, je me sentais mieux dans mon corps et l’écriture continuait de me faire du bien.

brouillon ben

Les brouillons que j'ai écrit pendant ce mois d'août "slow down".

Voilà pour cette longue parenthèse estivale. Un été qui a été rude, tellement intense et beau à la fois, et qui n’a pas fini de me faire émerger des choses, notamment à l’heure où j’écris ces lignes.

Et puis est arrivée la rentrée, et si mon mois d’août avait été baigné d’une ambiance “hippie/écriture”, je pressentais que le mois de septembre allait être d’un autre calibre et je n’allais pas être déçu.

Une ascension du pic du Canigou plus tard (que j’espère refaire un jour avec des vêtements BonneGueule !), il était définitivement temps de reprendre le chemin du bureau et de faire face à mes responsabilités.

Retrouvez la première partie de cet article bilan juste ici, la troisième partie ici, et la quatrième ici.

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