Notre hommage au style vintage et à l'artisanat français

Dès le début de BonneGueule en 2007, j’ai toujours beaucoup aimé les lunettes de soleil, car c’est l’un des accessoires qui impactent le plus une tenue, y compris le vêtement que tout le monde regarde : votre visage.

Sur des tenues estivales, où on porte finalement beaucoup moins de vêtements qu’en hiver, les accessoires sont peu nombreux pour égayer une tenue, et les solaires en deviennent d’autant plus indispensables.

Mais pour nos premières solaires, je voulais m’appuyer sur une marque française, avec un solide héritage, car je trouve que les designs vintage, en lunettes de soleil, sont souvent les plus beaux, avec le plus de personnalité et ce, sans en faire trop.

Pourquoi ? Parce que les designs des années 60 - 70 sont marqués par une révolution créative qui a touché de nombreux domaines (architecture, mobilier, automobile, etc).

Nous sommes donc tournés vers Lesca, marque française qui jouit d’un patrimoine de 60 ans, fondée par Joël Lesca, et dirigée aujourd’hui par son fils Mathieu.

Lesca développe ses propres formes depuis des décennies. Ils ont un parc de formes très important. Certaines grandes marques s’en inspirent d’ailleurs. Par exemple, Prada a fait une paire de lunettes avec une forme identique à un des modèles de la collection de Lesca.

Alors qu’il se destinait à être avocat, Mathieu décide de s’impliquer intensivement dans le développement de la marque, en prenant en main la communication, l’identité de marque, le marketing et la collection.

Et comme il a grandi au milieu des ateliers de lunettes de son père, c’est un produit qu’il connaît sur le bout des doigts (du nez ?).

Ce que j’aime chez Lesca ? C’est “l’épaisseur” dans leurs designs : ils n’hésitent pas à travailler des acétates épais et affirmés, car Mathieu considère que la lunette n’est pas si accessoire que ça dans une tenue.

J’ai de suite beaucoup apprécié Mathieu, car je me reconnais complètement dans son goût de designs intemporels, traversant les décennies, tout en ayant une vraie signature visuelle.

Il s’habille dans un style classique, aux influences workwear parfois, il est donc sensible à ce que ses lunettes puissent se porter très facilement au quotidien, exactement comme ma vision des vêtements BonneGueule.

Il y avait donc quelque chose de très intéressant à faire…

Avec le goût de Lesca pour les acétates épais, il était clair que notre collaboration devait aller dans cette direction.

Mais je voulais y ajouter une petite touche d’originalité…

Certains savent que j’aime beaucoup les tons olive/sauge/foliage green, et quelle ne fut pas ma surprise de voir que c’était justement la teinte signature de Lesca !

Je voulais donc que la couleur verte ressorte dans cette collaboration, car je trouve que ce la fonctionne très bien sur une paire de soleil, exactement comme une cravate verte sapin avec un costume bleu.

C’est pour cette raison que sur le modèle Cain, l’acétate couleur “écaille de tortue” est posée sur une autre plaque d’acétate légèrement vert, donnant cette coloration unique. C’est très visible si vous regardez la partie qui se pose sur votre nez, où la plaque verte est visible de profil.

Pour les modèles de notre collaboration, les charnières sont dites “rivetées triple pointe”, avec trois pattes dans le rivet, très robuste et durable, contre deux pattes pour des lunettes d’entrée de gamme.

Il fallait donc choisir la forme de lunettes, ou plutôt, les formes. En effet, nous n’avons pas réussi à nous décider, et donc nous sommes partis sur deux modèles : Mose XL et Cain.

Nous nous sommes assurés auprès de Mathieu que ce sont des modèles qui vont à la plus grande variété de visages.

Après tout, si le design des modèles choisis datent respectivement des années 50 et 60 et qu’ils ont traversé les âges sans prendre une ride, ce n’est pas pour rien !

C’est un design datant des années 50, issu des archives vintage de Joël Lesca, mais paradoxalement très actuel, qui se fond dans toutes les tenues.

Si vous cherchez une paire facile à porter avec de la chemise décontractée par exemple, c’est cette paire qu’il vous faut !

La monture originelle était plus petite et Lesca l’a agrandie, d’où le “XL”. Pourtant la monture n’est pas si grande, ce ne sont pas des lunettes oversize.

La forme est ici légèrement arrondie. Et au niveau de la couleur, ces solaires présentent deux teintes de marron : un marron plus typé chocolat sur la partie haute de la monture et un marron plus clair sur la partie basse du cercle. Le résultat : un léger effet dégradé qui donne de la profondeur à votre regard.

Autre originalité : il s’agit ici d’acétate upcyclé, normalement destinées au rebut, qui est récupéré en petites quantités par Lesca pour faire des séries limitées (car il y a peu de quantité).

Quant aux verres, ils sont polarisants (ils sont équipés de plusieurs couches de protection et diminuent drastiquement les reflets du soleil, pour une vision nette et contrastés) et sont fabriqués au Japon dans la région de Fukui par un partenaire de Lesca très réputé dans la lunetterie. Eh oui, le savoir-faire nippon s’exprime au-delà de leurs étoffes que l’on vous propose régulièrement dans notre collection.

Mais surtout, ce sont des verres minéraux ! Matière haut de gamme, cela rend les verres pratiquement inrayables et leur apporte une grande qualité optique sans distorsion.

De catégorie 3, ce verre est adapté à de fortes conditions de luminosité et vous protège efficacement des rayons du soleil, que ce soit en ville, à la mer ou même en montagne.

C’est un véritable verre premium que Mathieu a qualifié comme étant “le top du top, le type de verres que l’on propose pour les personnes qui demandent le meilleur”. C’est d’ailleurs la qualité de ce verre japonais qui explique le prix légèrement supérieur de cette monture, par rapport à l’autre modèle, la Cain.

Dernier détail, les verres sont plats comme c’était le cas sur les lunettes vintage, et non galbés comme sur la plupart de ceux que l’on trouve actuellement.

Voici ce que Mathieu a à dire sur les verres plats :

D’où vient le nom de ce modèle ?

C’est en fait une référence à la monture portée par l’immense acteur britannique Michael Caine dans le film d’espionnage Ipcress, sorti en 1965. Les lunettes faisaient partie intégrante de sa tenue d’agent du contre-espionnage.

Pour l’anecdote, il s’avère que Michael Caine était ami avec Sean Connery, qui jouait un autre espion au cinéma à cet époque. Un certain James Bond, si vous le connaissez.

Ce rôle de Bond collait à la peau de Connery, ce qui l’a un peu frustré. Pour éviter cela, quand Caine a pris son rôle dans Ipcress, il a cherché un élément qui permettrait de le différencier lui l’acteur, du personnage qu’il incarne. D’où l’idée de porter des lunettes.

Le truc, c’est que Michael Caine a continué à porter ces lunettes dans d’autres films par la suite, mais aussi dans sa vie personnelle. Il en était devenu fan. Et on le comprend !

L’élément distinctif de la Cain, c’est le tenon retourné. Le tenon, c’est la partie de la lunettes qui fait la jonction entre le verre et la branche (lié à celle-ci par la charnière). Concrètement, ces lunettes sont légèrement courbées vers l’arrière.

L’acétate de la monture est un matériau robuste et malléable : on peut donc le chauffer et légèrement l’incurver, sans le fragiliser. Les angles ont été polis pour un effet tout tout en galbe, typique des années 60 et assez rare aujourd’hui.

En plus d’épouser la forme naturelle du visage, j’adore ce côté rétro et affirmé, c’est une monture qui s’assume et qui donne +100 points de charisme à pratiquement n’importe quel visage.

En vous approchant de la monture, vous apercevrez un motif écaillé aux taches brunes sur un fond vert foncé, que nous avons créé en exclusivité avec Lesca pour cette collaboration.

Ce sont également des verres minéraux, mais cette fois-ci de fabrication française, par David Brunetti. Installé dans la région normande, il fait de la coloration sur du verre minéral et propose des assemblages et teintes exclusives à Lesca.

Petite particularité : David Brunetti est le dernier verrier coloriste sur verre minéral en activité en France, et nous sommes heureux de vous donner accès à ce savoir-faire dans le cadre de cette collaboration.

Ce modèle est décliné en deux versions :

- Les verres foncés de catégorie 3 (60 exempaires). Comme sur les Mose XL, ces verres sont adaptés à des conditions de forte luminosité, de “plein soleil”.

- Les verres solaires moins sombres, de catégorie 2 (40 exemplaires), adaptés à des conditions de luminosité intermédiaires.

Mais pourquoi ce choix ? Laissez moi ouvrir une (grosse) parenthèse sur l’intérêt d’avoir des lunettes de soleil à verres clairs, juste “fumés”.

Avant tout, je précise que même si ce sont des verres plus clairs, ils protègent quand même à 100% des UVs.

Attention, il y a juste une quarantaine d’exemplaires à verres clairs, c’est une édition très limitée, donc ne traînez pas si elle vous plaisent.

J’imagine que certains d’entre vous n’ont jamais essayé de solaires à verres clairs. Alors pourquoi ce choix de ma part ?

Eh oui, le premier argument concerne du style ! Ce type de solaire apporte quelque chose d’affirmé dans une tenue, c’est un accessoire plus original et assumé que des solaires classiques.

Pensez à Luca et à Jordan qui en portent très régulièrement et vous aurez une bonne idée de l’intérêt stylistique d’une paire de solaires à verres clairs.

Voici d’ailleurs ce que Jordan dit des solaires à verres clairs :

Les lunettes à verre clairs sont très pratiques quand :

• il y a moins de soleil que d’habitude
• et que vous voulez quand même porter des lunettes de soleil

Et mine de rien, ce genre de situation arrive assez souvent : je pense aux journée avec un voile nuageux ou, dans mon cas, en été quand le soleil vient de se coucher et que j’ai envie de porter un peu plus longtemps mes lunettes de soleil ou même… pour les porter en intérieur dans certaines occasions : par exemple, pas besoin de les enlever quand vous rentrerez dans un magasin.

Ce n’est pas pour rien si j’en ai beaucoup vu pendant les salons du Pitti hivernaux, car ce sont quand même des solaires furieusement photogéniques !

Il y a 3 paires, qui protègent à 100% des UVs et qui sont fabriquées en France :

• la Mose XL, catégorie 3, avec verres minéraux polarisants japonais, au design facile à porter,
• la Cain, catégorie 3, avec verres minéraux français, avec une forme plus racée,
• la Cain avec des verres clairs, avec verres minéraux français, catégorie 2, à porter quand il y a moins de luminosité et… pour le style !

Voilà donc les deux modèles en trois versions pour notre toute première collaboration sur des lunettes de soleil, il était temps !

Ces lunettes sont d’ores et déjà disponibles en boutique et notre eshop.