Nos nouveaux manteaux pure laine : 3 styles pour vous tenir chaud

18 min

Nos nouveaux manteaux pure laine : 3 styles pour vous tenir chaud

18 min
Publié le : 11 octobre 2018Mis à jour le : 17 octobre 2018

Notre (tout nouveau) manteau en laine bouillie

C'est un manteau un peu particulier qui ouvre le bal de nos pièces d'hiver, car la proposition est plus "forte" que d'habitude. Comme vous allez le voir, c'est une pièce assez rare sur le marché français ?En tout cas, dans les marques françaises avec des tarifs proches de BonneGueule, je n'ai pas vu d'équivalent..

On voulait un manteau qui :

  • plaise à ceux qui sont souvent dans les transports en commun
  • qui ont besoin d'avoir un manteau pas trop épais pour éviter les coups de chaud à l'intérieur !
  • et qui vous protège du froid ou du vent quand vous sortez.

Pour la première fois chez BonneGueule, on a donc utilisé de la laine bouillie. C'est notre manteau le plus confortable, avec une matière à la texture vraiment particulière.

Note importante : Attention, cette pièce n'a pas vocation à être un permanent ?Eh oui, on ne peut pas passer chaque pièce qu'on sort en permanent. On préfère proposer certaines pièces de manière éphémère pour créer ensuite d'autres vêtements différenciants., il n'y aura donc pas de réassort. À la limite, s'il y a un sold out en 10 minutes, on se reposera la question, mais ce n'est pas dans nos plans actuellement.

Et voici notre nouveau venu dans nos manteaux. Note importante : c'est un prototype sur la photo. Depuis, on a légèrement remonté la ligne d'épaule, qu'on trouvait un peu basse ici.

Ce manteau, si je voulais polémiquer, c'est la réponse de Julien, notre chef de collection, à mon goût immodéré pour le techwear. Un manteau léger, très confortable, avec un stretch entièrement naturel.

Mais avec toutes les propriétés d'un drap 100% laine et 0% synthétique.

Oui, oui, il est tellement confortable que vous serez vraiment tenté de le prendre partout avec vous.

Qu'est-ce que la laine bouillie ?

Je vais être honnête avec vous : je n'avais jamais travaillé la laine bouillie avant, je ne porte pas de vêtements dans une telle matière et j'en avais une connaissance très floue.

Et je le regrette, car vous allez voir, c'est une matière qui cache bien son jeu. D'un point de vue visuel, moi qui aime la texture, je suis servi : son aspect est difficile à décrire, c'est à la fois compact, dense, mais très souple.

Mais comment est-elle fabriquée ?

Vous avez déjà passé un pull en laine à une mauvaise température en machine à laver ? Vous avez vu comment il ressort trois tailles en-dessous, avec une main compacte ?

Si oui, vous avez déjà fabriqué de la laine bouillie sans le savoir, en la feutrant ! 😉

A l'échelle industrielle, c'est exactement le même principe : on met une maille en laine dans de l'eau très chaude, et ça rétrécit pour devenir cette matière très dense, mais qui garde son élasticité naturelle.

Une fois que la laine est bouillie, il est dur de voir qu'à la base, il s'agit d'une maille tricotée. Et oui : il y a aussi des bords francs sur cette photo, et j'en parle après.

Pour les plus techniques d'entre vous, le poids de la matière est de 420g par mètre linéaire ?et non par mètre carré !, sur une laize large de 130 cm ?si vous continuez à avoir du mal à différencier un poids par mètre linéaire à celui par mètre carré, <a href='https://www.blousetterose.com/patrons-de-couture/comment-choisir-son-tissu-3-le-poids/'>cet article</a> va illuminer votre journée.

Dit simplement : c'est chaud, et ça reste souple. 

Un petit fournisseur italien

Cette laine vient du fabricant italien Inwool. Comme d'habitude avec ce genre de petit fournisseur confidentiel, son site internet est très sommaire, et communique peu.

Sachez que ce fabricant a entamé une démarche environnementale, il est donc membre de 4sustanibility, un réseau d'entreprises italiennes sensibles au développement durable.

La laine bouillie est une matière bien particulière, encore plus quand elle est haut de gamme. Les marques que fournit Inwool sont donc principalement des maisons de luxe. En général, on est sur des pièces à plusieurs centaines d'euros, quand ce n'est pas en milliers.

Cette laine bouillie est ensuite envoyée en Roumanie, là où se trouve notre atelier habituel pour nos manteaux.

Instant culture : laine bouillie ≠ feutre de laine

Eh oui, la laine bouillie n'est pas du feutre de laine, c'est bien différent.

Pour la laine bouillie, comme je l'ai dit, on tricote ensemble des fils de laine, comme pour un pull, et après on met tout à bouillir (il se produit alors un processus de feutrage, et le résultat est de la laine bouillie, qu'on pourrait appeler "laine feutrée", mais pas "feutre de laine"...).

Ça, c'est de la laine bouillie. A la base, c'est une maille, comme celle d'un pull.

Pour créer du feutre de laine, c'est différent. On prend des fibres de laine (qui ne sont même pas sous forme de fils, juste des fibres), et on les mélange de manière à les agglomérer pour créer du feutre, cette matière dense et rigide.

En gros, contrairement à la laine bouillie, on ne part pas d'une maille tricotée, mais de fibres. On utilise par exemple le feutre pour faire des chapeaux.

A l'inverse du feutre de laine, malgré son aspect compact, la laine bouillie garde le tombé d'une maille de laine.

Et ici, du feutre de laine. Crédit photo : le feutre de Merasa

Si on avait fait ce manteau en feutre de laine, ça aurait été très inconfortable : imaginez un manteau dans le même matériau qu'un chapeau en feutre.

Les avantages de la laine bouillie

Oui, la laine bouillie est un coupe-vent efficace !

Comme je l'ai dit, le fait de bouillir la laine va densifier la maille pour la rendre bien compacte. Mais vu que ça reste de la laine, le procédé va "enfermer" beaucoup d'air dans cette matière, ce qui va augmenter les propriétés thermorégulantes de la laine, à savoir :

  • tenir chaud quand il fait froid
  • limiter l'effet "sauna" quand les températures montent (ex : quand vous entrez dans le métro)
  • la compacité en fait un matériau "coupe vent" efficace
  • évacuer la transpiration d'autant plus facilement qu'il n'y a pas de doublure pour gêner le processus
  • et qui dit transpiration évacuée dit zéro odeur

Et vu que c'est une maille, elle a l'élasticité d'un bon vieux pull, chose plutôt rare sur un manteau.

En terme de ressenti, une fois la pièce sur le dos, c'est compliqué à décrire. C'est vraiment à mi-chemin entre un cardigan grosse maille pour la liberté de mouvement et un manteau pour le côté "protecteur".

S'il y a un mot pour définir comment on se sent dedans, ça serait "comfy", ce mot anglais pour décrire une sensation confortable et douillette.

C'est vraiment une pièce atypique, vous allez adorer l'essayer.

Le confort est tel que c'est presque une pièce que vous pouvez garder en intérieur. Je dis "presque", mais je suis sûr que certains d'entre vous la garderont en arrivant à une soirée ou oublieront tout simplement de le mettre sur un porte manteau, étant donné que le ressenti est proche d'un cardigan.

Donc pour résumer :

laine bouillie = stretch très agréable + bonnes propriétés isolantes

Et pour les plus aventureux d'en vous, ce manteau pourra vous servir de mid layer si vous avez une parka ample.

Laine bouillie + pull = protection très efficace contre le vent et le froid. Petit spoiler : c'est une tenue full BonneGueule…

Parce que je ne vous cache rien…

Certains blogs, du fait de la densité de la laine bouillie, lui prêtent des propriétés "waterproof"…

Clairement, c'est exagéré. Mais parce que c'est une matière bien compacte, s'il y a une petite averse, vous serez tout de même relativement protégé !

Par contre, ce n'est pas un vêtement de pluie ?mais ça, vous le saviez déjà ! !

Du coup, j'ai fait le test de l'évier : j'ai enfilé cette pièce, j'ai allumé le robinet, et j'ai mis le bras sous le jet d'eau.

L'eau ne traverse pas facilement la laine bouillie, de la même manière que l'eau peine à tremper un chapeau en feutre de laine. Ça a confirmé mon intuition : ce n'est pas une membrane imperméable, mais dans un usage urbain, ça fera totalement l'affaire. Et si vous avez un parapluie, la question ne se pose même plus.

Et les finitions ?

Les bords francs

Le bord franc, c'est tout simple à comprendre : vous coupez un bout de tissu, et vous laissez les bords du tissus tels quels. Et comme vous allez le voir, ce n'est pas sans conséquences en ce qui concerne la fabrication.

Vous ne cherchez pas à cacher le bord de la coupe, ou le camoufler avec un jeu de coutures particulier, non, non, vous ne faites rien. Et ça y est, vous avez un bord franc.

C'est une finition qui ne peut pas être utilisée avec tous les tissus (sinon ça s'effiloche), et on en voit aussi sur certains blousons en daim.

Une maison de couture use et abuse du bord franc : Lanvin. Ils en mettent presque partout, et particulièrement sur de la maille et du drap de laine.

Voici les bords francs bien visibles au niveau de l'épaule.

L'intérêt du bord franc ?

Il y a un aspect "graphique" intéressant, qui casse un peu le côté très propre et structuré attendu d'un manteau de ville.

La pièce est plus décontractée, plus "brute" et aussi un peu plus originale. C'est un twist sympa !

Nous avons choisi un col châle qui renforce le côté "détente" de cette pièce, car ce type de col est très utilisé dans des vêtements d'intérieur (robe de chambre, mais aussi "dinner jacket", etc).

Une confection paradoxalement plus complexe

Bien qu'il soit a priori simple, sa confection demande plus de minutie qu'un manteau classique :

  • les bords francs doivent être particulièrement bien travaillés pour être réguliers, surtout avec une matière aussi capricieuse que le jersey de laine, a fortiori avec des machines industrielles.
  • par ailleurs, l'absence de doublure oblige à soigner toutes les coutures. Bah oui, il n'y a rien pour cacher le moindre fil qui dépasse. Il faut donc nettoyer chaque couture, y compris celles à l'intérieur des manches (un non sens industriel, car qui regarde les coutures à l'intérieur de ses manches ? Mais il le fallait pour ce manteau)
  • la ganse des coutures sur ce type de matière n'est pas la plus facile à faire, car elle bouge en permanence, comme du chewing-gum.

Quand vous ouvrez le manteau, vous verrez que toutes les coutures sont ainsi gansées. C'est long à faire, mais le résultant est tellement plus "propre"…

Des poches plaquées

Toujours dans cet esprit de décontraction et de spontanéité, les poches extérieures sont plaquées.

Les poches plaquées, qui rendent bien visibles le travail des bords francs sur les bords de la poche et sur la manche.

Des pochées zippées

Et sinon, les deux poches intérieures sont zippées, je sais que c'est une "feature" qui est très appréciée par certains de nos lecteurs.

Vous l'aimez, voici le retour des poches intérieures zippées !

Boutons en corne (et contre-boutons)

Comme sur nos autres manteaux, les boutons sont en corne, afin d'avoir ces belles nuances dessinées sur chaque bouton.

Chaque bouton en corne a un dessin unique.

Les boutons sont également cousus sur des contre boutons, afin d'apporter de la solidité.

Ces contre-boutons solidifient la couture des boutons en corne.

Nos nouveaux coloris pour notre manteau droit et notre blouson en laine et Polartec

Le "Navy Coat", le cousin plus classique de notre Camel Coat : plus épuré mais toujours aussi élégant

A la base, tout est parti de notre camel coat, il y a 2 ans. Pour ceux qui ne le connaissent pas, voici sa présentation ici.

Sa particularité ? C'est un drap de laine totalement français.

Nous avons énormément mis en avant la laine de ce manteau, qui vient d'une entreprise française labellisée EPV (Entreprise du Patrimoine Vivant), Jules Tournier.

Nous avons tellement apprécié notre rencontre, que Geoffrey et moi avions même fait un reportage à Mazamet :

Selon les retours de nos conseillers en boutique, l'hiver dernier, vous avez été très nombreux à nous faire part d'une petite déception : impossible de trouver sur nos portants, un pardessus navy, épuré et polyvalent, ou un blouson d'hiver casual, simple et facile à porter.

Voici la version bleue marine de notre camel coat, légèrement modifié…

Et c'est vrai que l'on cherche tellement à vous proposer des pièces qui sortent un peu du lot, qu'on en oublie parfois que des classiques de qualité sont aussi importants pour vous.

Alors nous avons pris deux pièces qui ont déjà fait leurs preuves dans des coloris un peu plus forts, et nous les avons déclinées dans un beau coloris navy.

C'est un manteau plus classique, qui vous permettra de faire des tenues avec des jolies teintes de bleu, en n'oubliant pas de mettre un accessoire d'une couleur plus forte pour égayer la tenue (ici, la cravate).

Un style minimaliste

Nous avons cherché un rendu plus épuré, pour un style moins "tailleur", mais plus urbain.

Voici le nouveau Navy Coat. Sa forme, sa coupe et sa matière ne changent pas. Par contre, vous pouvez noter que les revers ont une forme plus classique, et que la "poche ticket" a été retirée.

  • La martingale (l'attache boutonnée semblable à une ceinture) a l'arrière a été retirée. C'est un détail très "tailleur", mais qui était clivant pour une partie d'entre vous.

 

  • La troisième poche extérieure, dite "poche-ticket" a elle aussi été enlevée pour plus de sobriété. Les deux poches extérieures sont cependant toujours en biais. nous trouvons que ça confère une ligne plus subtile au manteau, et ça reste un détail discret.

 

  • La fente arrière, qui était auparavant fermée et réalisée à l'aide d'un repli de tissu, est ici remplacée par une fente simple, ouverte, pour un résultat plus décontracté.

 

  • Et enfin, les revers à pointe ont été remplacés par des revers à cran classiques, à l'instar de ceux que l'on trouve sur la plupart des blazers et pardessus. Comme la martingale, cela conférait au manteau un style plus fort, mais pas forcément adapté à ceux qui cherchaient quelque chose de plus classique.

Les revers à pointes présents sur le camel coat ont laissé leur place à des revers droits, plus classiques.

En terme de style, c'est donc vraiment le pardessus qui conviendra à toutes les situations. Vous voulez le porter dans un contexte professionnel un peu habillé ? Pas de problème !

Vous avez envie de mettre un simple pull en dessous, avec des sneakers et un jean ? Aucun souci non plus.

Les finitions habituelles, toujours présentes

A part ça, les finitions sont toujours celles que vous connaissiez sur le camel coat :

Poche poitrine incurvée dite "barchetta".

Les habituels boutons en corne…

… renforcés par des contre-boutons.

Coutures des poches intérieures et extérieures renforcées par des demi-lunes.

Et surtout, les fameuses poches doublées en tissu polaire, doux et chaud, pour vous réchauffer les mains par temps rude. Je vous assure que ça n'est pas le plus simple à prendre en photo.

Notre navy coat, vu de profil. Vous pouvez noter que la martingale n'est plus là, et que la fente fermée faite à partir d'un repli de tissu à été retirée, au profit d'une fente ouverte simple.

Mais permettez-moi tout de même de vous faire un petit rappel sur la matière...

Un drap de laine français de chez Jules Tournier

C'est tout d'abord un drap assez lourd et épais, en pure laine.

Il est toujours réalisé chez Jules Tournier, une des dernières filatures de laine française, vieille de 150 ans, dont les tissus sont prisés par le haut de gamme et le luxe.

Ce que j'aime beaucoup, c'est que le coloris bleu est obtenu grâce au mélange de différentes fibres bleu marine, bleu topaze, bleu nuit, ce qui donne une teinte très noble à ce drap.

Notre drap de laine Jules Tournier, dans une couleur navy légèrement chinée.

Son poids est de 410 g/m², ou 615g au mètre linéaire pour une laize de 150cm. ?On en profite pour attirer votre attention sur un point important : beaucoup de marques (la majorité, en fait) choisissent, pour simplifier leur discours de parler de 'mètre carré' là où il s'agit en réalité de 'mètre linéaire.'<br/><br/>Or, le poids d'un mètre linéaire de tissu est généralement plus élevé que celui d'un mètre carré, car c'est le poids d'un mètre de tissu en longueur... Mais pas en largeur !<br/><br/>En fait, le mètre linéaire n'est pas une unité mesure fiable si on ne vous donne pas aussi ce qu'on appelle dans le jargon textile la 'laize', c'est à dire la largeur du rouleau d'un tissu, qui dépend de la machine sur laquelle il est réalisé. <br/><br/>Très souvent, les laizes des métiers à tisser modernes sont de 140 à 160cm.<br/><br/>Sur ce tissu Jules Tournier, la laize est de 150cm. D'où l'équivalence : 410 g/m² = 615/m linéaire  (1,5 fois plus. Vous suivez ?)<br/><br/>Pour donner un autre exemple théorique, si ce manteau avait une laize d'1 mètre de largeur, alors son poids au mètre linéaire serait identique à son poids au mètre carré. <br/><br/>Bref, le résultat de cette communication ambigüe de la part des marques, c'est que vous trouverez de nombreuses marques affichant des poids matière au mètre carré très élevés sur leurs manteaux, alors qu'une fois que vous en aurez un en main, vous serez surpris de le trouver moins bien épais que prévu.

On ne l'a pas fait dans un poids aussi lourd que nos manteaux croisés — car un pardessus avec une telle forme aurait manqué été trop rigide —, mais il reste vraiment dense, surtout par rapport aux draps de laine que vous trouverez la plupart du temps sur le marché. Vous le sentirez rien qu'au toucher.

Etant donné que la couleur est classique, c'est une pièce qui ira sans problèmes dans une tenue plus décontractée.

Pour finir, notre fabricant applique toujours un traitement déperlant mécanique sur le drap de laine ?donc sans produits chimiques !.

Ce n'est pas aussi performant qu'une matière technique imperméable, évidemment, mais ça rendra votre manteau encore plus polyvalent. Et vous évitera de finir trempé en cas d'averses.

Voici une démonstration du traitement déperlant de notre drap de laine : l'eau reste en surface, sans être directement absorbée.

Blouson navy en laine artisanale Jules tournier (et en Polartec Alpha !)

Au tour du blouson "vert Sapin" d'être décliné en navy. Pour connaître plus en détails la genèse de cette pièce, je vous invite à relire mon article de présentation, où James Bond côtoie les forces spéciales américaines…

Dans cette pièce, nous voulons mélanger deux choses :

  • la tradition avec cette laine de chez Jules Tournier (encore !)
  • l'innovation avec son isolant invisible, le Polartec Alpha.

Le but était d'avoir un blouson bleu facile à porter, aux propriétés thermiques bien présentes, mais non visibles…

C'est une pièce qui se porte très facilement dans une garde-robe décontractée.

Comme son prédécesseur, dont vous pouvez lire la présentation détaillée juste ici, le drap de laine extérieur est 100% laine et provient toujours de chez Jules Tournier.

La forme et les finitions sont les mêmes que pour le blouson vert. Il dispose, lui aussi, de poches polaires pour réchauffer vos mains.

Seul détail qui change par rapport au blouson vert : les poches latérales sont maintenant dotées de zips plutôt que de rabats à pressions, suite à vos retours. C'est encore plus rapide à ouvrir ou à fermer !

La coupe n'a pas changé, on veut toujours une pièce relativement ajustée.

Le poids de la matière est de 330 g/m², cela permet au blouson d'avoir une vraie souplesse et une fluidité.

Mais si vous le croyez moins chaud, détrompez vous, car sous le drap de laine se cache un rembourrage technique très performant : le Polartec Alpha®.

Un rembourrage Polartec Alpha®

Quand notre blouson est sorti, nous avons été l'une des seules (et des premières) marques françaises à utiliser du Polartec Alpha® dans le cadre d'un vêtement urbain. À tel point que notre blouson accompagne désormais l'équipe française de Polartec dans ses salons professionnels.

Un an plus tard, je reste toujours aussi satisfait de cet isolant du futur.

Ce n'est pas du lapin angora, mais du Polartec Alpha®. Sur notre pièce, il est totalement invisible, puisqu'il se situe entre la doublure et laine extérieure.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore ce fantastique isolant, voici ce que j'avais écrit à l'époque :

Le rappel salvateur à propos du Polartec Alpha®

L'importance du rembourrage

C'est l'autre grande caractéristique de ce blouson : sa technicité cachée.

Je suis frustré de voir que cet élément, pourtant clé du confort, est trop souvent traité à la légère.

Chez une marque lambda, voilà comment le choix de l'isolant d'un vêtement matelassé est décidé :

George-Michael, chief-designer :

"Allons demander à Jean-Mich' de la prod où c'est qu'on va trouver la ouate de coton la moins chère !".

(j'exagère à peine)

Le plus souvent, les marques y voient le composant qui doit être le moins cher possible.

Elles se contentent alors de préciser qu'il y a un "rembourrage", sans jamais indiquer son origine ni ses propriétés.

C'est d'autant plus dommage que les isolants pour vêtements ne cessent de s'améliorer. Du coup, dès que j'ai commencé à m'intéresser à ce genre de matière, il était clair que cet aspect de notre blouson en laine Jules Tournier serait soigné. Mon côté techwear a parlé !

Et très vite, c'est le Polartec Alpha® qui a retenu mon attention...

Le Polartec, l'isolant des Forces Spéciales US

À la base, le Polartec Alpha® est une commande des Forces Spéciales de l'armée américaine.

Dans les régions froides ?comme les hauts-plateaux en Afghanistan, les soldats alternent souvent des moments d'activité physique intense, où ils transpirent, et des moments beaucoup plus statiques, où la température de leur corps peut descendre rapidement ?et encore plus vite s'ils viennent de transpirer.

"Les batailles de neige entre collègues, c'est sympa, mais je porte quoi comme vêtement ? Et comment faire pour ne pas avoir froid quand c'est fini ?" C'est là que le Polartec Alpha® intervient ! (crédit Reuters)

Jusqu'à maintenant, les Forces Spéciales disposaient d'un système de couches de vêtement à enlever ou à porter en fonction de la situation. Du bon vieux layering, en somme.

C'était pénible, surtout quand la transpiration n'avait pas le temps de s'évacuer et que le soldat devait rester immobile : des conditions parfaites pour grelotter...

Leur cahier des charges était donc aussi clair que compliqué à mettre à en oeuvre. Pour les protéger du froid, ils avaient besoin de quelque chose qui :

  • tienne chaud (la base),
  • facilite la mobilité, donc assez compact,
  • résiste bien à la compression, notamment si on roule le vêtement dans un sac ou si l'on porte un sac à dos par-dessus,
  • respire quand il y a du mouvement : l'excès de chaleur doit être évacué,
  • ne craint pas l'humidité et sèche vite.

Et c'est comme ça qu'est né le Polartec Alpha® ! ?Si vous êtes vraiment inquiets pour les soldats postés dans des régions proches de l'Arctique, <a href='https://www.stripes.com/news/new-cloth-for-army-uniforms-offers-cold-comfort-1.484937' target='_blank' rel='noopener'>de nouveaux matériaux très spécifiques sont mis au point exprès.. D'ailleurs, le directeur marketing de Polartec dira que sa technologie "rend inutile d'enlever ou d'ajouter des couches pendant les grandes activités."

 Le pétillant Brendan Leonard brosse avec humour un portrait du Polartec Alpha®, en le comparant avec la chouette des neiges. Cet animal maintient son corps à 38-40°, même lorsqu'il en fait -50° dehors.

J'ai également été rassuré de voir la liste des marques utilisant du Polartec Alpha®. Citons notamment :

  • Arct'eryx Veilance  ?Oui, oui, on parle bien de la ligne très haut de gamme de <a href='https://www.bonnegueule.fr/marque/arcteryx/'>Arct'eryx.,
  • Triple Aught Design, une marque techwear à mi-chemin entre des vêtements d'explorateur et un esprit urbain,
  • Kitsbow, une très jolie marque de vêtements pour vélo,
  • Millet, Black Yak et Rab, qui je peux dire sans trop me tromper font partie des meilleures marques outdoor au monde. Là aussi, que des marques aussi exigeantes utilisent du Polartec Alpha® est très bon signe pour moi.

Mais pourquoi est-ce que cela régule aussi bien la chaleur et l'humidité ?

Habituellement, l'isolation synthétique ressemble à une ouate, comme du coton utilisé en pharmacie. De longs filaments cotonneux forment une matière plus ou moins épaisse. Problème : la ouate peut s'affaisser, mal se répartir, être trop encombrante, etc.

Polartec est donc reparti de zéro, cherchant une autre voie ?Je vous rassure, ils ont aussi une technologie d'isolant en forme de ouate. C'est <a href='http://polartec.com/product/polartec-power-fill' target='_blank' rel='noopener noreferrer'>le Power Fill, utilisé dans des cas où il faut un maximum de chaleur, pour des vêtements de très grand froid.

Ici, les filaments sont remplacés par un mesh bien résistant et stable dans le vêtement. Il y a de minuscules "poils" sur chaque face : ce sont eux qui emprisonnent l'air et gardent la chaleur.

Et c'est la structure en maille qui permet à la transpiration de circuler facilement. Il est important que le Polartec Alpha® sèche vite, car un air sec est un bien meilleur isolant qu'un air humide.

Puisque le tout est beaucoup plus compact que la ouate, cela perm des vêtements isolants relativement proches du corps peuvent être créés.

Polartec a fait une vidéo dont ils ont le secret ?Vous allez comprendre..., et qui explique de manière très visuelle le fonctionnement de l'Alpha®.

Mettez le son à fond pour la musique épique, et vous aurez envie de sauver le monde.

Un matelassage qui ne s'affaisse pas

Le Polartec Alpha® a un autre avantage, tout bête pour de l'outdoor mais très important sur un vêtement plus urbain...

Souvenez-vous, les autres isolants sont sous forme de ouate ou de plumes. Si on les dispose tels quels en rembourrage, ces isolants s'affaissent ?Cela fait des bourrelets peu esthétiques et cela diminue la protection contre le froid car le rembourrage n'est plus homogène.. On a donc besoin de les compartimenter : c'est le "matelassage en chambres", ces petits emplacements que vous voyez sur n'importe quelle doudoune.

Mais on n'a pas du tout ce problème avec le Polartec Alpha® ! Puisqu'il s'agit d'un mesh bien stable, on peut le mettre en couche très simplement — presque comme un entoilage de veste tailleur — sans avoir besoin de le compartimenter.

Au niveau du rendu extérieur, sur une pièce "mode", ça change tout. On a un extérieur qui ressemble à un blouson classique, sans le look doudoune !

Bon alors, ça fait quoi de porter du Polartec Alpha® ?

C'était la grande question quand j'ai reçu le premier prototype. En effet, si le Polartec est très perméable à l'air, sur ce blouson, il est quand même monté sous un bon vieux drap de laine Jules Tournier. Ce qui m'intéressait, c'était donc la compacité.

Eh bien, pour le moment, c'est un blouson qui remplit parfaitement son rôle. Il est agréable de ne pas avoir trop chaud dès qu'on commence à marcher un peu vite ou à l'intérieur d'un magasin, tout en étant protégé du froid quand on est assis dehors par exemple.

Un an plus tard, pour avoir plusieurs fois porté sur Polartec Alpha, je reste toujours aussi satisfait de ce matériau qui donne un côté "douillet" à cette pièce. Ceux qui ont porté notre gilet sans manches savent de quoi je veux parler, quand bien même c'est difficile à décrire : c'est une chaleur enveloppante et réconfortante.

Quand vous combinez la laine Jules Tournier au Polartec Alpha, vous avez aussi un super résultat coupe vent.

Parce que je ne vous cache rien : les limites de cette pièce

Pas l'isolant le plus chaud, mais le plus polyvalent

Déjà, ça ne remplace pas une énorme doudoune en duvet pour les grands froids, type Canada Goose.

Tout simplement car le duvet est ce qu'il y a de plus isolant. Mais au moins, il n'y a pas eu — avec certitude — d'oies maltraitées pour la conception de cette pièce.

D'ailleurs, le Polartec Alpha® n'a pas pour vocation d'être l'isolant le plus chaud possible, mais plutôt celui qui a le meilleur ratio encombrement/chaleur/respirabilité. Et c'était exactement ce que je voulais sur cette pièce urbaine.

Polartec est d'ailleurs très transparent à ce sujet :

Est-ce que l'Alpha est "plus chaud" qu'un isolant en duvet ou en synthétique, à poids égal ?

Nate Simmons, directeur marketing de Polartec : "Ce n'est pas plus chaud qu'un isolant synthétique, à poids égal. On n'a pas cherché à inventer un isolant plus chaud. On a cherché à inventer un isolant plus respirant, plus actif, et qui stocke plus d'air.

De la même manière que les isolants synthétiques ne sont pas plus chauds que les duvets naturels, mais remplissent d'autres fonctions.

Cette polyvalence permet à l'Alpha de convenir à un panel plus large d'activités et de conditions météo. C'est ce qui en fait un bon rembourrage sous une matière coupe-vent, là où les autres vestes rembourrées évacuent mal l'humidité." 

Pour un usage citadin, où l'on passe sans arrêt du chaud au froid — tout en souhaitant garder une silhouette ajustée — c'est précisément ce qui m'intéressait.

En résumé...

Outdoor Magic, un super site sur les vêtements d'outdoor, termine son test du Polartec Alpha® avec une conclusion plutôt rassurante... C'est ce qui m'a conforté dans le choix de cette technologie !

Outdoor Magic : "Hmmm, c'est au final un isolant un peu magique. Pas trop chaud quand vous bougez, pas trop froid ou humide quand vous vous arrêtez. Ce rembourrage est celui que l'on a le plus vu cet hiver, et cela ne va pas changer dans un futur proche.

Est-ce que c'est un isolant ? Est-ce que c'est un thermo-régulant ? Est-ce que c'est un isolant thermo-régulant ? Ou bien un rembourrage mutant ? Ou bien une matière-ornithorynque qui combine toutes ces propriétés ?

Vous savez quoi ? Je n'en sais rien et je m'en fiche un peu. Ce qui compte vraiment, c'est que ça fonctionne. Et cela fonctionne de manière admirable."

Votre témoignage sur le Polartec Alpha

Parce que vous êtes encore mieux placés que nous pour parler de sa chaleur, on voulait faire une petite place à un commentaire client sur sa performance !

Merci Jonathan pour ce retour détaillé !

Et maintenant que vous savez tout, c'est à vous de jouer ! 🔥

Benoît

Un de nos manteaux vous a tapé dans l'oeil ?

Notre manteau en laine bouillie, le blouson laine et Polartec Alpha® et le manteau droit en laine cardée Jules Tournier sont disponibles dans nos boutiques à Paris, Lyon et Bordeaux et sur notre e-shop.

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