Les pépites de la rédaction #33 – Michel

Tout récemment, je me suis aventuré à sortir en t-shirt un jeudi soir.

Après une séance de cinéma et quelques virgin mojitos non-incitatifs à la consommation d'alcool, une sensation désagréable est venue me piquer les bras sur le chemin du retour à vélo.

"Diantre ?Je ne dis jamais diantre. C'est un virgin gros mot., je crois que c'est du froid".

Je sors mon téléphone, et trois coups de pouce plus tard, me voilà devant mon application météo qui affiche onze degrés.

Si la descente thermique n'est encore qu'à ses prémices ?Ce week-end, on atteint encore - peut-être une dernière fois - les 28 degrés en journée., cette anecdote m'a toutefois rappelé que l'été n'est pas éternel, et que le festival des shorts en lin touche à sa fin.

Et comme je ne vous raconte pas ma vie sans raisons, vous vous doutez bien que ma sélection du mois en a été quelques peu influencée : il y aura de la flanelle et de la maille de laine.

Bon, j'avoue avoir quand même craqué pour une troisième pièce qui sort du thème "premiers combats contre les marcheurs blancs". Mais elle aura toute sa place dans un vestiaire d'hiver et de mi-saison.

Un pantalon à pinces en flanelle - 13 Bonaparte

Pourquoi cette marque ?

13 Bonaparte est une découverte toute récente pour moi. Pour tout vous dire, je suis tombé dessus complètement par hasard en flânant sur Instagram.

Mon oeil s'est vite attardé sur le design recherché de certaines pièces, que j'ai trouvé originales, justes et de bon goût.

13 Bonaparte, c'est des silhouettes plutôt minimalistes, avec des vêtements à l'esprit créateur. C'est parfois osé, mais la créativité est au rendez-vous et la marque a une vraie personnalité. Entre basiques repensés et pièces fortes audacieuses, chacun y trouvera ce qu'il aime.

La marque a été fondée en 2011, à Paris. L'intention de son fondateur David Sarfati : proposer un vestiaire durable qui n'est pas rythmé par des collections saisonnières, composé de pièces majoritairement permanentes qu'il améliore au fil du temps. Une offre également ponctuée de quelques éphémères pour répondre aux exigences du climat en été ou en hiver.

La recherche de fonctionnalité est aussi une dominante dans la proposition de la marque : on y croise des poches bien pensées, des tissus ripstop, des mélanges tencel/mérinos...

Les vêtements sont tous fabriqués en Europe. On peut les trouver dans la boutique 13 Bonaparte à Paris ou sur son e-shop.

Pourquoi cette pièce ?

J'étais à la recherche d'un pantalon en flanelle. Comme je voulais une couleur simple, polyvalente, mais au style un minimum poussé, il fallait que ma trouvaille mise sur les détails pour se démarquer.

Ça tombe bien, c'est justement sur le sens du détail que mise 13 Bonaparte pour revisiter ses basiques.

Et ce que j'apprécie, c'est que la marque soit allée chercher des codes aux deux extrémités du vêtement masculin : une pièce tailoring agrémenter d'un détail sportswear, la demi-taille élastiquée.

Avec la coupe carotte, ça donne une dimension plus décontractée à la pièce et ça la rend bien plus originale. Les deux pinces à l'avant, quant à elles, structurent joliment l'ensemble.

Quant à la polyvalence recherchée, elle est aussi au rendez-vous : sur une base bleu marine, il y a de quoi s'amuser avec les couleurs.

Trouvant sa singularité dans les détails, ce pantalon reste un vêtement relativement sobre qui peut se prêter aux mélanges de registres : je le vois porté avec des sneakers, des boots, une chemise ou pourquoi pas une veste déstructurée.

Les opportunités ne manqueront pas pour me pavaner dedans cet hiver. Et c'est cette universalité que je cherchais.

Un pull en laine Shetland - Mr. Porter

Pourquoi cette marque ?

On vous a déjà souvent parlé de Mr. Porter en tant qu'e-shop multi-marque à la sélection très large et variée.

Ici, c'est de sa casquette de marque de vêtements que je vais vous parler.

Depuis quelques temps, le distributeur a lancé Mr. P, avec dans l'idée de proposer des collections de basiques intemporels et durables.

Dans sa collection automne-hiver 2019, la marque propose donc de bons basiques pour doter votre vestiaire d'un socle solide. Mais on y trouve aussi des modèles au design plus audacieux, misant sur des coupes, des couleurs et des motifs qui vous permettent de rehausser efficacement le style d'une tenue.

C'est surtout les classiques que j'affectionne chez Mr. P., car ce sont pour moi des valeurs sûres et bien exécutées.

Pourquoi cette pièce ?

Ce qui m'a plu dans ce pull, c'est tout simplement sa texture et ses nuances orangées.

J'adore le côté brut que la laine Shetland donne à cette maille, et les différentes teintes orangées qu'il prend lui donnent selon moi beaucoup de charme.

Ça donne de l'aspérité, c'est beau, c'est irrégulier, c'est tout ce que j'aime dans un pull.

Sa couleur n'est pas trop vive, et se rapproche délicatement du marron. Avec un jean brut, un pantalon blanc ou un chino beige, elle se mariera donc harmonieusement, sans trop de contraintes.

Mais ça reste pour moi une couleur qui, sur une tenue, domine l'oeil, séduit, et mérite toujours un compliment.

De confection italienne, sa maille plutôt épaisse m'accompagnera dans toutes mes semaines froides, et ne manquera pas d'ensoleiller un peu mes journées les plus grises.

Il ne m'en a pas fallut plus pour le glisser dans mon panier à pépites ce mois-ci.

Un chemise popover en denim - Pini Parma

Pourquoi cette marque ?

Chez BonneGueule, ça fait un moment qu'on est intrigués par Pini Parma et l'esthétique de ses produits qui nous parle beaucoup.

Il faut dire que son offre respire l'élégance à italienne : belles vestes napolitaines, chemises à col italien bien coupées, pantalons à pinces et tailles hautes, et plein d'autres choses qu'on adore de l'autre côté des Alpes.

Bref, c'est beau, ça fait du bien aux yeux et au moral.

Si vous voulez vous habiller pour le Pitti Uomo, vous êtes à la bonne adresse.

100% italienne, la confection nous semble être de bonne qualité et les pages produits sont bien renseignées.

Pour le moment, Pini Parma se trouve sur son e-shop et dans sa boutique à Paris.

Pourquoi cette pièce ?

Et bien tout d'abord : c'est une chemise popover. Une pièce qui titillait ma curiosité depuis des mois, et pour laquelle j'ai fini par craquer.

Mais quitte à attendre tout ce temps, autant ne pas me ruer sur n'importe laquelle.

Il me fallait non pas une popover, mais MA popover. La seule de mon vestiaire, que je pourrais aussi bien mettre dans un registre sartorial que casual.

Et quoi de mieux qu'un beau denim bleu clair pour tempérer la dimension tailoring de cette chemise, et la rendre ainsi plus conviviale avec les grands écarts stylistiques.

J'y trouve aussi un autre point important que j'attends chez une chemise : une coupe bien exécutée, qui sait mettre une carrure en valeur.

Elle suit correctement les lignes, mais semble tout de même laisser le jeu qu'il faut pour les mouvements. Et pour pouvoir la passer.

Car ne l'oublions pas, pour avoir l'honneur de porter une chemise popover, il faut le mériter en maîtrisant l'art de l'enfiler !