Projet StarShip – Le jean brut selvedge BG-1.1
Ce matin, Alexandre vous a présenté son travail, et vous a expliqué les principaux détails du jean, en vidéo, avec son flow de rappeur US.
Dans quelques instants, je vais vous en dire encore plus sur le jean selvedge BonneGueule, avec comme d'hab' des détails techniques (qui sont valables quand vous choisissez n'importe quel jean chez une autre marque), et des exemples de tenues commentées.
Quel est notre objectif avec ce jean ?
Depuis un an ou deux, on a vu de belles marques comme Unbranded Brand apparaître, et proposer de très bonnes alternatives aux majors du jean selvedge haut-de-gamme.
Au-delà de ces excellents rapports qualité/prix, on avait quand même une idée très précise de la coupe idéale (concept totalement subjectif, bien entendu !) qu'on ne retrouvait pas forcément chez toutes les marques. En résumé, on voulait une coupe semi-slim très travaillée, dans l'esprit de celle que Renhsen avait développé pour nous lors de la première collaboration BonneGueule.
On a donc fait notre possible pour réaliser la synthèse de tout ça : une toile selvedge japonaise, une confection haut-de-gamme (avec un atelier de montage du Nord-Ouest du Portugal), et une très bonne coupe. Notre but est que ce jean soit la pièce centrale de votre garde-robe, mais aussi la porte d'entrée idéale vers l'univers du jean brut haut de gamme.
Des jambes visuellement allongées, mais jamais squelettiques.
Les autres y trouveront une coupe maîtrisée, qui allonge la silhouette, dans une belle matière qui s'embellit avec le temps, et avec les détails de puristes habituels.
La coupe idéale, c'est quoi ?
Le jean BG-1.1 est taillé comme un semi-slim : coupé normal au niveau du bassin et des cuisses, et plus ajusté à mesure qu'on descend vers les chaussures (avec une ouverture de jambe de 17,5 cm).
Contrairement aux idées reçues, il convient à bien plus de monde qu'une coupe droite, qui tasse rapidement une silhouette, sauf physique très élancé.
Côté style, c'est du basique solide. Rien de plus, rien de moins.
À noter qu'un jean doit bien plaquer les fesses du porteur (surtout au début, avant que la toile ne se détende à l'usage), et accompagner sa morphologie sans le mouler (les jeans skinny, c'est pas vraiment notre truc).
Vincent Schoepfer a réalisé une belle prouesse sur cette coupe, car on était ici aussi très maniaque sur ce qu'on voulait retrouver en bout de course.
Une toile importée du Japon
Nous nous sommes tournés vers une toile selvedge assez classique, de grammage 13 oz, importée du Japon. Ce type de toile est très rèche au début donc pas idéal pour faire du jet ski, mais se détend pas la suite, pour s'adapter parfaitement à votre physique (un peu comme le cuir).
C'est là que tout a commencé !
C'est une toile japonaise selvedge, un classique maîtrisé, qui présente de beaux reflets indigos. La toile se délave progressivement pour former des reflets bleus clairs là où elle a travaillé en s'usant.
La toile, une fois montée.
Nous avons été particulièrement vigilants sur la qualité de la toile, en évitant les trames trop irrégulières, qui pourraient former des striure verticales peu élégantes, au fur et à mesure du délavage (à cause des gros fils qui se délavent plus vite que le reste de la toile car ils sont en relief).
Un atelier spécialiste du jean
Après la matière japonaise, nous nous sommes tournés vers un atelier de montage situé dans la région de Porto (pas le même que la chemise, car les bons ateliers sont ceux avec des savoir faire bien définis. Luca sans S et Alex se sont donc envolés au Portugal pour suivre les premières productions :
Rencontre avec les responsables de l'atelier pour fixer les derniers détails.
Matelassage (on déroule les rouleaux de toile selvedge, et on les empile en couches), puis découpe au ciseau mécanique selon les patrons.
On choisit le fil. Une couleur passe partout qui mette en valeur la toile.
On commence ensuite le montage à proprement parler, en utilisant des machines avec des aiguilles bien plus robustes et puissantes, pour pouvoir percer cette toile 13 oz sans se briser.
Tout l'atelier travaille d'arrache-pied.
Contrôle qualité en fin de chaîne.
Alexandre, le jean, et l'équipe de l'atelier. On les remercie chaleureusement pour leur formidable accueil et leur gentillesse.
Et bien sûr, quand on envoie Luca et Alex au Portugal, ils n'oublient pas de s'envoyer de petits remontants locaux
Les grades de qualité à repérer sur un jean
Plusieurs détails fonctionnels donnent de l'authenticité à ce jean : des coutures en point chainette, bien nettes et régulières, avec des points d'arrêt renforcés pour garantir la solidité de la pièce, mais aussi, la petite poche ticket pour votre monnaie, bien entendu.
Le liseret caractéristique du selvedge, et le point de chainette.
On a aussi doublé l'intérieur des poches arrières, car c'est souvent là que la toile s'use le plus vite. Détail présent sur assez peu de jeans.
Doublure des poches arrière.
Et les sacs de poche sont montés dans une belle cotonnade, pour que le jean soit plus agréable à porter (retenez ces points de détails, car ils vous permettent de situer le rapport qualité/prix d'un jean.).
Points d'arrêts bien nets.
La poche ticket avec des rivets plats, pour ne pas rayer vos téléphones.
Bref, c'est une pièce fonctionnelle et fiable.
Comment taille le jean BG-1.1 ?
Pour choisir votre jean, prenez votre taille habituelle. Et en cas de doute entre deux tailles, optez pour la plus petite (en sachant que c'est normal que vous deviez un peu forcer pour fermer le jean, au début).
En effet, le jean est une matière qui se détend d'une bonne taille, voire plus, durant les premières semaines de port : il faut donc le choisir bien serré au départ (sans être inconfortable !).
Le jean doit être choisi bien serré au début.
Entretien, comme d'habitude ?
Pour l'entretien, rien de plus simple, ne lavez votre jean que très peu (aérez-le plutôt, en le portant un jour sur deux).
Pour le laver, faites-le tremper retourné dans de l’eau tiède, avec un bouchon de lessive, pendant 15 minutes (le temps nécessaire pour préparer un bon tartare de saumon). Rincez abondamment, et faites le sécher.
Pour les petites tâches sur la toile jap', utilisez un chiffon et de l’eau savonneuse (mais pas de javel ou de sauce soja). Pas de machine, pas de sèche linge : c'est pas bien si vous le faites !
Des idées de tenues pour le porter ?
Vous pouvez porter un jean brut avec tout et n'importe quoi ! C'est la pièce la plus emblématique de la garde-robe masculine de notre époque.
À vous de jouer !
Il fonctionne très bien avec des chaussures peu imposantes (derby, sneakers basses), ou montantes (rangers, sneakers hautes), grâce à une ouverture de jambe modeste. (Chemise Boggi, gilet SuitSupply, derby Lorenzo)
Les jambes visuellement allongées (merci la coupe semi-slim) rendent ce jean idéal pour des vêtements plus amples en haut. Cela crée un contraste intéressant, pensez-y. (Tee-shirt Muji, sweat Gap, manteau BonneGueule, sneakers Le Coq Sportif, lunettes Persol)
La texture particulière de la toile selvedge apportera facilement du relief, et sera sublimée par des pièces à l'aspect différent. (Cardigan BonneGueule, Chemise en chambray BonneGueule Japan Line)
Sur un look aussi casual, veillez à ce que chaque pièce soit parfaitement coupée. (Tee-shirt BonneGueule, sneakers Sawa)
Même si un jean se porte très facilement avec un jean, il ne vous transformera pas en pro du skateboard. (Chemise en chambray BonneGueule Japan Line, blazer bleu chiné BonneGueule, sneakers BGNS-02)
La première Ligne BonneGueule est désormais disponible !
À présent, au moment où vous lisez cet article, la collection est disponible sur l’Atelier BonneGueule :
- Le jean selvedge brut BG-1.1
- La chemise en chambray italien Albini BG-1.2
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