Les pépites de la rédaction #06 – Christophe
Après Benoît, David, Nicolò, Michel et Jordan, c’est à mon tour de me lancer dans l’exercice du partage de pépites. Je ne pouvais pas y couper. Et si je ferme la marche, c’est à dessein. Simplement pour voir comment mes prédécesseurs allaient procéder.^^
Car pour moi, il s’agit là d’un exercice plus difficile qu’il n’y paraît. Une sélection de pépites, sur le papier, quoi de plus de simple : il ne s’agit que de raconter son shopping ou ses envies d’achats.
Sauf que, quand bien même je suis rédacteur en chef de BonneGueule, je suis un récent chercheur d’or dans le registre de la mode homme, jusqu’alors mon domaine était plutôt celui de la perle politique. Comme je vous l’avais écrit ici il y a presque un an, le monde de la mode m’est complètement nouveau, je suis un Castor Junior. Et vu le niveau de connaissances et d’expertise au sein du pôle édito, j’ai eu à gérer quelques complexes. Mais je me soigne.
Dans ce sujet, ma première difficulté est de dire pourquoi un vêtement me plaît. Au-delà du j’aime/j’aime pas un peu minimaliste. En fait, en matière de vêtement, ma vision est la même qu’en cuisine Mon premier job était journaliste gastronomique : un produit noble se suffit à lui-même. Un homard, des coquilles Saint-Jacques ou une côte de bœuf ont-ils besoin d’être accompagnés d’une sauce, qui va masquer leur finesse ou leur texture. La réponse est non si ils sont de qualité. J’applique cette logique au vêtement. Simple et beau. Et comme certains plats sont meilleurs mijotés, certaines viandes maturées, certaines alcools vieillis de longues années en fûts de chêne, j’aime l’idée que mes vêtements et chaussures se bonifient avec le temps.
Voici donc ma sélection de pépites, axée sur le workwear, le style qui me parle le plus, avant d’aller probablement me risquer sur des terres inconnues avec l'assistance de mon équipe.
Sélection d’un néophyte donc et 100% Made in France, non pas par chauvinisme ou patriotisme économique, juste parce que j’aime bien ces pièces. Le fait est qu’elles sont toutes françaises. Mais je vous assure que mes autres sélections seront aussi faites de vêtements fabriqués au Japon, au Portugal, au Royaume-Uni ou ailleurs dès qu’il s’agira de pays et de marques qui respectent la condition humaine au travail et l’environnement a minima.
1. Veste double comptoir Bleu de Paname
Pourquoi Bleu de Paname ?
Première raison : j’ai découvert cette marque en lisant BonneGueule, dans ce sujet de Benoît, il y a tout juste deux ans. Donc, je dirais que j'ai un attachement particulier pour cette marque. Et j'adore toujours la parka présentée dans le même article, hélas désormais introuvable.
Ensuite, j’ai toujours apprécié les vêtements de travail « urbanisés ». J’ai le goût du design plutôt minimaliste au bénéfice de textures brutes, de matières affirmées, le tout couronné d'un souci du détail qui termine de convaincre. Chez Bleu de Paname, presque tout me plaît, à l'exception des pièces sur lesquelles le nom de la marque est imprimé de façon trop visible.
Pourquoi cette pièce ?
La Double Comptoir est un classique de Bleu de Paname. Ici en bleu marine (elle existe dans de nombreux coloris), elle est parfaite pour la mi-saison (ci-dessus portée dans le cadre de l'article de Jordan sur le henley). Non, il ne doit pas faire trop froid, ou alors une maille bien chaude est recommandée en dessous.
En coton moleskine, doublée en laine, avec un col en laine d’agneau et des boutons en bois… elle me plaît beaucoup par cette simplicité et je suis impatient de lui laisser le temps de vieillir. Elle a été fabriquée en France — par les ateliers Hervier, dans l’Indre —, ce qui n’est pas le cas de toutes les pièces Bleu de Paname, autant le savoir. Si les pays de fabrication (ou de montage) sont le plus souvent indiqués, parfois il faut se contenter d'un sibyllin "Fabriqué en Europe". Dommage.
2. Veste de travail deux tons Le Mont St Michel
Pourquoi Le Mont St Michel ?
Bien que je sois un peu normand, bien que le Mont Saint-Michel soit en Normandie, cela n’a aucun rapport avec mon goût pour cette marque que je ne connaissais pas il y a peu Mais en revanche bien connue de BonneGueule puisque nous avons proposé des <a href='https://www.bonnegueule.fr/bonnegueule-x-le-mont-saint-michel-pull-en-laine-vierge-maille-gaufree/' target='_blank' rel='noopener'>pulls en collaboration</a> avec elle. . Mes raisons de l’apprécier sont analogues à celles de Bleu de Paname : des pièces d'un design assez sobre dans de belles matières, avec des finitions de qualité.
Avec en bonus, une visite dans leur boutique du 3e arrondissement de Paris. Après un passage "chez nous" rue Commines, je décide un samedi de faire mon “menswear tour” dans le quartier, juste pour le plaisir. Et j’ai pu mesurer combien pour certains vendeurs, le sens de l’accueil et du service doit être une vague notion d’un autre siècle. Quant à l’expérience client, n’en parlons pas, cela relève probablement de la quatrième dimension. Mais, c'est un autre sujet !
Tout le contraire chez Mont Saint Michel, je suis accueilli avec le sourire, j’ai réponses à mes nombreuses questions Je suis journaliste hein :), sans aucune pression à l’achat. C’est ce que j’aime quand je suis dans une boutique. Et cela m’a rendu la marque très sympa, outre la qualité de ses vêtements. Ils ont gagné, un client et un ambassadeur. Ça tient à peu.

Une belle affiche vintage, qui atteste de l'ancienneté de la marque, plus que centenaire.
Pourquoi cette pièce ?
Tout de suite, j’ai craqué pour cette pièce. Je cherchais une veste légère en moleskine Oui moleskine encore, je suis un peu monomaniaque., mais celle-ci a un petit truc en plus : ses trois poches d’un bleu un peu plus foncé que le reste de la veste. Et c'est la pièce historique de la marque, fabriquée depuis 1913. Je suis sensible à cette idée. Je la porterai avec un jean brut et mes sneakers blanches Officine Générale ou encore mes boots Wolverine 1000 mile. A moins que je n’opte pour mes Sanders…

Une poche bleu foncé sur une veste bleu plus clair, ce qui fait toute la différence à mes yeux.
3. Ceinture en cuir Champ de Manœuvres
Pourquoi Champ de Manœuvres ?
C’est David qui m’a fait découvrir cette marque. « Tu devrais regarder ce qu’ils font, cela pourrait te plaire ». Bien vu David, j’aime beaucoup ce qu’ils produisent d’une part et leur façon de produire d’autre part : ils achètent des stocks militaires en France ou en dehors de nos frontières, les démontent, les teintent éventuellement, pour ensuite les adapter à leur façon, dans leur atelier à Toulouse.
Le résultat donne envie avec des prix raisonnables. Alors, certes leur site est minimaliste. Certes, il y a parfois des fautes et des bugs d’affichage, mais à chaque fois que nous avons eu à les appeler - tant à titre personnel que professionnel - pour une question, l’accueil a toujours été excellent, avec des réponses précises et transparentes. C’est à saluer.
Pourquoi cette pièce ?
Il me fallait une nouvelle ceinture car j’ai maigri. Sous l’impulsion de Benoît et Nicolò, la nutrition, les macros, la sèche ou encore la prise de masse sont au centre de beaucoup de discussions. J'aurais pu faire raccourcir la mienne. Ok. mais non, j'avais envie d'une nouvelle ceinture. Et pour moi une ceinture est faite pour durer car je les garde de longues années. Pas trop large, celle-ci m’a plu par sa couleur cognac, sa patine et sa boucle argentée sans fioritures. Et son prix raisonnable. Depuis quelques semaines, elle ne quitte plus mes jeans.
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