Dossier : l’éthique du secteur textile et la mode responsable

10 min
bannière homme t-shirt gris

Dossier : l’éthique du secteur textile et la mode responsable

10 min
Publié le : 29 décembre 2015Mis à jour le : 10 octobre 2022

N'hésitez pas à consulter notre article sur la traçabilité et la transparence dans la mode, disponible ici.

Responsable, éco, éthique, bio, engagée, naturelle... Entre greenwashing (arnaque marketing saupoudrée de peinture verte), actions éthiques galvaudées et réels engagements, il n'est pas évident de s'y retrouver.

labels bio

Euuh ... help !

Cela fait plusieurs années que j'essaie de comprendre le sujet de la mode responsable. J'ai encore beaucoup à apprendre mais j'ai acquis quelques réflexes après plusieurs années de recherche.

Mon objectif est de partager avec vous quelques infos, expériences et découvertes pour vous permettre de comprendre un peu mieux ce qu'implique l'achat d'un vêtement du genre.

recyclage plastique fibre

Et si on récolait le plastique souillant les océans pour le recycler et en faire une fibre mixte bien robuste ? Voilà comment Bionic Yarn innove intelligemment.

La mode doit-elle montrer l'exemple ?

Au sein de l’Union Européenne, le secteur de la mode représente 220.000 entreprises pour un chiffre d’affaire d’environ 200 milliards d’euros / an.

Autant dire qu’il a un rôle à jouer dans l’adaptation de nos modes de consommation aux limites de ce que la planète peut offrir et supporter.

Le développement durable est un puissant vecteur de progrès. Se servir de nos limites pour repenser les choses et innover, en s'appuyant sur des siècles de connaissances et de savoir-faire accumulés me semble être une aventure passionnante !

Je crois vraiment que c'est en combinant les efforts du consommateur (achat, utilisation...) et des entreprises (innovations, éducation...) que les choses avancent dans le meilleur des sens. D'ailleurs plusieurs associations comme la Fashion Revolution, Clean Clothes ou même Greenpeace engagent de nombreuses actions pas seulement pour dénoncer, mais aussi pour expliquer, guider et faciliter le passage à l'action.

Je vous présenterai quelques concepts / entreprises innovants en fin d'article, mais d'abord quelques indications pour savoir quels éléments regarder pour mieux acheter.

Quid d'un vêtement écologiquement ET socialement responsable ?

Il y a plusieurs aspects importants à envisager. Car n'oubliez pas que c'est au moment de l’achat que le consommateur a de l'influence ! Chacune de vos décisions d'achat est comme un petit bulletin de vote dans une urne qui favorisera un pan ou un autre de toute industrie.

D'abord les matières, la qualité de fabrication (un vêtement bien fait, c'est un vêtement durable), et puis l'Humain, derrière tout ce travail.

label textile

Les labels permettent de savoir ce que garantit la marque.

Quelques mots sur les labels de vêtements responsables d'abord : c'est tout simplement le moyen le plus fiable de savoir ce que vous achetez. Ils assurent que le produit respecte un cahier des charges bien précis auquel vous avez accès, évitant le piège des faux labels créés et "auto attribués" par des marques sans aucune valeur.

Le leader est le GOTS (Global Organic Textile Standard). Il garantit une fabrication selon des standards environnementaux et sociaux exigeants. On a aussi le label OEKO-TEX, qui exclue de nombreuses substances nocives de toute la chaîne de production.

L'impact des matières textiles sur l'environnement

Petit aperçu des caractéristiques des principales matières composant nos vêtements !

Les matières synthétiques

veste matière textile

Les vêtements techniques font partie intégrante d'un vestiaire fonctionnel.

Dérivées de l'industrie pétrochimique, les matières synthétiques sont les plus impactantes en termes de consommation d'énergie et de pollution. D'où l'intérêt de les utiliser "intelligemment" : un pull avec une quantité importante de polyester n'a aucun intérêt, à part celui de réduire les coûts pour le fabricant.

En revanche, elles sont intéressantes lorsqu'elles sont exploitées pour leur technicité (thermorégulation, évacuation de l'humidité, etc.). D'autant que dans ce cas elles sont particulièrement résistantes, un peu de plus vers la durabilité.

Peu à peu, l’industrie évolue et met en place de nouveaux procédés comme Bionic Yarn ou Seacell, fabriquant du synthétique à partir de cellulose végétale et d'algues.

Le coton

culture coton

Le coton est extrêmement gourmand en eau.

Le coton est la matière première phare de notre prêt-à-porter, bien qu'il soit gourmand en ressources. Il faut environ 10.000 litres d’eau pour produire un jean (de la culture de la fibre à l'assemblage), et 2.500 pour un tee-shirt de 250 grammes selon waterfootprint.org.

Ce site calcule la consommation en eau de nombreux produits, faisant la différence entre l'eau provenant de la pluie (donc tout à fait naturelle) et celle qui a été pompée, traitée...

Niveau pollution, le coton est souvent cultivé dans des pays où les normes environnementales sont inexistantes : il est gavé de pesticides nuisibles pour les sols.

jersey de coton

Le jersey de coton, confortable et robuste.

Il est encore largement dominant dans l'offre textile et, bien évidemment, il ne s'agit pas de le bannir. Tout est question de bon sens : l'épais jean selvedge porté plusieurs années se révèle beaucoup moins polluant qu'un jean délavé bas de gamme bon à changer tous les trois mois.

Surtout, le coton biologique, gourmand en eau mais beaucoup moins traité, tend à se généraliser et à devenir beaucoup plus abordable... Jusqu'à ce que l'on sache mieux recycler cette matière !

Les lainages

jersey de cachemire

Laine mérinos, laine vierge... Des matières nobles et durables, indispensables en hiver !

Les lainages sont intéressants pour leur durabilité et leurs propriétés thermiques : c'est un peu du tout bénef. Ils sont recommandés à l’état vierge car ils n'ont alors subi aucun traitement chimique.

Le cachemire

Aussi doux que luxueux, le cachemire se démocratise peu à peu, ce qui n'est pas sans conséquences pour l'environnement.

En effet, les chèvres produisant du cachemire sont généralement élevées sur les haut plateaux himalayens. Plus haute est l'altitude, plus les chèvres ont froid : le poil ainsi fourni n'en est que meilleur.

chèvre cachemire

Des chèvres cachemire

Malheureusement, la demande en cachemire à prix abordable a fait descendre les élevages de chèvre des haut-plateaux vers les plaines. Or, ces braves mammifères mangent tout sur leur passage, notamment les racines, ce qui entraîne une désertification des sols.

On a donc un cachemire bas de gamme, moins durable et dont l'empreinte écologique est plus lourde. Les vêtements en cachemire sont, et doivent rester, des objets durables et précieux, que l'on garde longtemps.

Faites donc bien attention à la provenance des matières et méfiez-vous des grandes enseignes qui ne donneraient pas d'indication sur leur cachemire bon marché.

Le lin et le chanvre

jersey chanvre

Le chanvre souffre d'une très mauvais réputation, alors que mélangé à du coton, comme ici, il devient très intéressant !

Le lin est une matière très intéressant à tous points de vue : c'est une fibre particulièrement résistante, mais également thermorégulante (oui, vous pouvez tout à fait porter vos chemises en lin en hiver). Au-delà, c'est une culture qui ne nécessite AUCUNE irrigation !

Il y a aussi le chanvre, très connoté hippie en poncho vivant dans le Larzac. Son aspect le rapproche du lin et n'en fait pas une matière très séduisante, alors qu'il est doux et confortable. Cela étant, on commence à trouver des mélanges pertinents permettant de profiter des propriétés du chanvre.

Le cuir

comparaison tannage

À gauche, tannage chimique réalisé au Bangladesh. À droite, tannage végétal italien. Je crois qu'il n'est même pas utile de commenter l'aspect esthétique.

Enfin, il y a le cuir. Qu'il s'agisse de veau ou d'agneau, l'exploitation de ces petites bêtes est très polluante (1 kg de viande de veau produite en France = 22 kg de CO2).

Heureusement, une belle peau peut se garder longtemps, d'où l'intérêt de s'acheter une ou deux pièces, avec une jolie confection qui durera plusieurs années. La patine n'en sera que plus belle et, surtout, l'impact environnemental de votre cuir sera réduit. Il est préférable de se tourner vers un tannage végétal, qui vieillit mieux.

Cela dit, gardons en tête qu'acheter des vêtements en cuir ne fait pas forcément  abattre plus d'animaux, car c'est l'industrie agro-alimentaire qui conditionne le nombre de bêtes qu'on élève.

Même si c'est un peu différent pour les moutons dont on exploite avant tout la laine.

Au-delà, il est dans l'intérêt des éleveurs de prendre bien soin des troupeaux s'ils veulent valoriser au maximum leurs peaux : les protéger des moustiques dont les piqûres marquent, donner de l'espace aux bêtes pour éviter qu'elles ne se mettent des coups de cornes, ou encore ne pas utiliser de fils barbelés qui abîment les peaux.

Une tendance que l'on espère voir se généraliser dans la plupart des élevages dans le monde dans la décennie à venir.

fleuve hazaribagh pollué

Beaucoup moins fun, mais pourtant réel : la pollution générée par le secteur textile au Bangladesh, par exemple. Ici, le fleuve d'Hazaribagh, capitale des tanneries de cuirs bas de gamme...

Le vrai problème avec le cuir, c'est la question des teintures et des traitements.

Les procédés de teinture ou de tannage sont majoritairement réalisés dans des pays autorisants l'utilisation d'un arsenal chimique extrêmement nocif pour ceux qui les fabriquent ET pour l'environnement.

Les Nations Unies estiment que 22.000 m3 d'eau souillée sont déversées chaque jour, rien que pour la ville d'Hazaribagh. Patagonia évoque aussi certains fleuves chinois souillés dans les mêmes conditions.

L'Europe, avec notamment la France et l'Italie, a des normes contraignantes en ce qui concerne la teinture : ces 2 pays sont les références absolues du tannage végétal, méthode beaucoup plus douce offrant des résultats beaucoup plus qualitatifs. En revanche, le procédé est plus long et plus couteux.

La qualité d'un vêtement

qualité vêtement

La qualité : un critère essentiel !

La qualité du montage est au moins aussi importante que celle des matières utilisées, car qualité = durabilité.

Acheter des vêtements bien fabriqués signifie, tout simplement, en acheter moins tout en les gardant plus longtemps. Un vêtement qu'on renouvelle moins souvent et qu'on peut toujours réparer, c'est moins de matières premières consommées.

Corollaire : avez-vous vraiment besoin de ce trentième tee-shirt imprimé en soldes ?

Inutile d'en dire plus, la qualité est au cœur de l'esprit BonneGueule.

Le facteur humain dans l'industrie du prêt-à-porter

Moralité

"Il y a quelques chose d'immoral dans le fait d'acheter un maillot de bain ou une robe au prix d'un cappuccino.". - Suzy Menkes

suzy menkes

Suzy Menkes est une journaliste réputée pour ses connaissances innombrables, son impartialité et son franc-parler. Sans oublier sa houppette.

La dimension humaine et sociale est peut-être l'aspect le plus difficile à juger quand il s'agit de bien acheter, car ces données n'apparaissent pas sur les étiquettes.

Les associations et organismes de surveillance de terrain sont clairs : certaines pratiques (travail des enfants, conditions de travail dangereuses et abusives) existent encore et sont loin d'être anecdotiques. Cela commence à changer positivement (notamment en Chine), même si on est presque "habitués" à ces images terribles pourtant bien réelles.

effondrement rana plaza

L'effondrement du Rhana Plaza, usine insalubre, a enclenché une réflexion autour des excès de la fast fashion à très bas prix. Peut-on prendre le risque de tuer pour fabriquer des tee-shirts à 9 € ?

H&M, parmi d'autres, est pointé du doigt pour ses engagements non tenus : la marque suédoise est souvent un bon cas d'école en ce qui concerne le greenwashing. Loin de moi l'idée d'incriminer bêtement, surtout que H&M a initié de belles choses avec ses lignes en matières recyclées. Pour autant, cela ne doit pas être un arbre qui cache la forêt d'autres pratiques inacceptables.

Ces chaînes ne connaîtraient pas un tel succès si tant de gens n'achetaient pas leurs produits sans se poser la moindre questions sur la qualité : cela interroge sur notre responsabilité individuelle au moment de l'achat.

Il faut être conscient que quand on achète un tee-shirt à 10 euros ou un jean à 30 euros, c'est que dans la chaîne, un des acteurs est écrasé : il n'y a pas de miracle.

Tantôt le fabricant, tantôt l'environnement (et donc à nouveau des êtres humains), et souvent les deux.

travail à la chaîne

Il y a encore beaucoup de travail à faire.

Le Made in France

Cela nous amène à la question du «Made in France» : est-ce la seule solution ?

Non, bien que ce soit un modèle en ce qui concerne les conditions de travail, n'ayons pas honte de le dire. Aujourd'hui, en parallèle, des entreprises socialement responsables labellisées commerce équitable existent ailleurs.

Ensuite, il faut reconnaitre que plusieurs pays imposent, comme en France, certaines exigences de conditions de travail commet l'Italie, le UK, l'Espagne... La Corée du sud, au Brésil et d'autres pays de l'Est ou d'Asie commencent, de leur côté, à générer d'intéressantes mesures sur l'encadrement des conditions de travail.

Enfin, certaines entreprises choisissent de leur propre chef de fournir des conditions de travail décentes à leurs ouvriers. Mais sauf s'il y a un label objectif sur le produit ou une provenance claire, il nous sera impossible de savoir ce qu'il en est vraiment.

travail à la chaîne

L'utilisation, l'entretien et la fin de vie du vêtement

Un constat pour commencer cette partie : la façon dont nous portons, entretenons et "jetons" le vêtement représente 50 % de son impact environnemental !

Ces étapes du cycle de vie sont tout aussi importantes que la phase en amont de l'achat, nous allons voir qu'il y a certaines habitudes faciles à prendre.

Entretenir ses pièces de façon responsable

La machine à laver consomme de l'énergie (pas toujours renouvelable), ce qui constitue un premier élément à prendre en compte. Par conséquent, on peut être vigilant sur la catégorie énergétique (A, B, C...) de la machine au moment de l'achat.

étiquette machine

Ces étiquettes vous permettent d'avoir une idée de la "gourmandise énergétique" de la machine !

Au moment de laver :

  • La température de l'eau a son importance : laver ses vêtements à froid, 20 ou 30° et uniquement quand ils en ont vraiment besoin dans un tambour bien rempli est déjà un progrès.
  • Naturellement, les chemises, tee-shirts et autres linges de corps nécessitent des lavages plus réguliers. La case sèche-linge, nuisible à tous les plans, est à bannir (même vos vêtements vous remercieront).
  • Autre impact, plus lié à la pollution cette fois : les lessives critiquées pour leur nocivité, à la fois pour l'homme et l'environnement.

Exemple : l'Acide éthylène-diamine-tétracétique (EDTA), classé comme poison, n'est ni biodégradable, ni filtré dans les stations d'épurations, donc rejeté dans l'environnement... Heureusement, l'industrie revoit ses vieilles recettes et développe des gammes "alternatives".

lessive écologique

Active à froid, écologique (label U.E), fabriquée en France etc : Arbre Vert est leader sur les produits d'entretien écologiques.

Les lessives écologiques (labelisées) sont aussi efficaces que les lessives aux métaux lourds. Pour en utiliser depuis plusieurs années (sur des cycles à 30°), j'en suis extrêmement satisfait.

Elles peuvent aussi contenir des substances pétrochimiques, mais contiennent plus de substances d'origine végétale (citron, betterave, sucre...) et sont plus facilement biodégradables.

recette lessive maison

Vraiment, la lessive maison, c'est easy !

Mieux encore et moins cher ? J'ai ce qu'il vous faut ! La "Rolls" des lessives écologiques est celle faite-maison.

Je m'y suis mis, avec des résultats très satisfaisants. À base de savon de Marseille (huiles végétales), de bicarbonate de soude (biodégradable) et d'eau, la lessive "do it yourself" est facile à faire.

J'ajoute quelques gouttes d'huiles essentielles de citron pour le parfum et l'action anti-bactérienne. Cela étant, lorsqu'un linge est vraiment très sale, je fais une tournée à la lessive écologique.

Savoir réparer les vêtements qui peuvent l'être

jean recousu

Enfin, je termine avec un point sur la réparation. Si l'on pense aux pièces denim, parfois fragilisées, sachez que des entreprises comme Repair Jeans offrent une seconde vie aux pantalons fatigués pour un prix très raisonnable.

Il en va de même avec vos pulls, chemises, manteaux...

N'hésitez pas à consulter un couturier près de chez vous : si vous avez la chance de tomber sur quelqu'un de vraiment bon, vous verrez qu'il y a un éventail de possibilités impressionnant pour sauver ses vêtements. D'ailleurs j'ai récemment croisé une vieille dame qui disait à très juste titre : "Le vrai luxe, ce sont les objets que l'on peut réparer". À méditer.

réparation couture

Il est même possible de reprendre ou remailler des matières très fines.

Concernant ces vêtements que vous ne pouvez plus porter, il y a les associations type Le Relais qui les donneront à des personnes dans le besoin.

Les vêtements fatigués peuvent aussi être utilisés pour votre running quotidien hebdomadaire : on peut se permettre de courir avec un tee-shirt trop grand ou à l'encolure vrillée. En parlant de tee-shirts, ils font d'excellents chiffons pour laver les vitres ou réaliser le glaçage de vos souliers. À bon entendeur.

Mode et développement durable synonymes d'innovation

Même si on n'en parle pas assez, de nombreux acteurs innovent constamment et débordent d'idées.

Biocouture : la matière du futur ?

biomatière

Tout part de là...

J'ai failli ne pas en revenir en découvrant ce que prépare Suzanne Lee dans son laboratoire londonien. On a là une rupture inédite avec le textile tel qu'on le connait depuis des siècles. Ni fils, ni tissus, ni peaux, mais des bactéries.

La matière "pousse" littéralement, et une une fois cultivée, elle peut être travaillée comme un tissu... Ou presque, car le concept n'en est qu'à ses débuts, et biocouture ne cesse de chercher (et de trouver) de nouvelles idées.

robe en bio-matière

Un premier exemple : une matière fine, découpée au laser, avec un texture unique.

En plus de pouvoir travailler de nouvelles formes de couleurs et de motifs, cette matière vivante a aussi la possibilité de prendre soin de vous. Une peau sèche ou une allergie qui vous pourrit la vie ? La biomatière pourra avoir des propriétés hydratantes, anti-allergènes...

La science rattrape la fiction, et si aujourd'hui cela peut presque faire peur, il est évident qu'on a là une idée incroyablement intelligente, répondant à un grand nombre de problèmes environnementaux.

L'impression en 3D s'invite dans le textile

Cette technique trouve un nombre incalculable d'applications dans la vie quotidienne, l'industrie, la chirurgie, etc. Le secteur textile n'est pas en marge grâce au travail de jeunes entreprises comme Electroloom.

Bonne gueule

Là encore, c'est "tout simple" : le vêtement, conçu sur ordinateur est ensuite imprimé dans un matériau biodégradable. Certains vêtements pourraient être fabriqués intégralement sur-mesure et sans coutures. Plus de problème de stock ni d'invendus, et une utilisation très rationnelle de la matière sans aucun gâchis.

Bonne gueule

À ce stade du développement, voici la matière fabriquée par la machine Electroloom.

Évidemment, le but n'est pas de supprimer complètement la main-d'oeuvre : les vêtements / tissus complexes à réaliser, les finitions, pièces de luxe ou produits nécessitants un savoir-faire particulier auront toujours plus d'intérêt réalisés à la main.

Une nouvelle façon de teindre nos vêtements... au CO2 !

teinture au gaz

Voici la machine grâce à laquelle on peut teindre au gaz en circuit fermé.

Ne plus utiliser d'eau ni d'additifs chimiques, aller plus vite avec un impact environnemental et un coût réduit. Utopique ? Non, c'est déjà proposé par plusieurs industriels et utilisé par des marques comme Patagonia (qui travaille avec CO2 Nexus). Cette innovation combine les intérêts de l'environnement, des entreprises et du consommateur.

jean patagonia

Franchement, vous auriez remarqué que ce jean Patagonia était teint au CO2 ?

Dyecoo propose un système similaire assez simple à comprendre.

  • Un rouleau de tissu est enfermé dans une machine cylindrique,
  • Du CO2 à l'état "supercritique", entre l'état liquide et l'état gazeux, est injecté dans le cylindre en traversant un réservoir de pigments, colorant intensément le tissu,
  • Pas besoin de séchage, pas de déchets nocifs et, surtout, une machine qui fonctionne en circuit fermé. Le CO2 utilisé est récupéré, filtré puis réutilisé.

Leax : le pari de produire en France des vêtements respectueux de l'environnement ET accessibles

Bonne gueule

Si l'innovation est essentielle en matière de développement durable, la notion d'accessibilité l'est tout autant. Voilà pourquoi des entreprises comme Leax sont extrêmement intéressantes : pour 39 €, vous achetez un tee-shirt en coton labellisé Oeko-Tex fabriqué en France (intégralement, jusqu'à l'étiquette).

On est typiquement au carrefour des trois piliers fondant la notion de responsabilité et de durabilité :

  • Un impact environnemental réduit,
  • Une main d'oeuvre respectée et justement rémunérée,
  • Un investissement dans l'économie réelle avec, ici, des circuits relativement courts.

Pour aller encore plus loin, la marque créée en juin a lancé un sweat en matières recyclées (essentiellement coton) !

Bonne gueule

J'espère vous avoir rendu ce sujet intéressant : il n'est pas toujours facile à traiter mais vous connaissez maintenant quelques aspects positifs d'une mode durable.

Si vous avez des questions, n'hésitez pas ;)

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