Test : le sac Filson 257 et la parka Filson

3 min

Test : le sac Filson 257 et la parka Filson

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Publié le : 22 juin 2012Mis à jour le : 22 février 2017

Je suis l’heureux détenteur d’un sac Filson depuis environ 1 an (j'en avais déjà parlé dans mon article sur le sac pour homme). J’ai acheté ce sac sur le eBay US, et il a déjà été utilisé quelques années par son propriétaire américain. Je me souviens d’ailleurs qu’il avait la larme à l’oeil dans les mails à l’idée de se séparer de ses deux sacs (à la base je lui écrivais pour voir s’il était d’accord pour expédier outre-Atlantique) : mais il avait besoin d’argent...

et moi d'un sac : donc aucune pitié (ou presque) 😉

Test du sac Filson 257 (sur le long terme)

Force est de constater que le sac continue de se patiner à merveille et qu’il ne s’use que très peu (voire pas du tout). C’est de la toile qui pèse 22 oz (un bon jean selvedge tourne autour de 14 oz), souvent doublée : vous pouvez vous lever tôt pour la trouer ou la déchirer !

On pourrait penser que le canevas beige est plus salissant et compliqué à entretenir que le cuir mais il n’en est rien : les toiles Filson sont paraffinées de l’intérieur pour les rendre (quasi) imperméables. Le fabricant fait passer de la cire liquide à travers la toile pour ensuite la brosser en surface de manière à ôter l’excès de cire.

L’entretien de la toile est donc très simple : brosse sèche (ou brosse à dent), et éventuellement un chiffon humide si la saleté s’est incrustée. Et ça fonctionne très bien.

Quant au cuir, c’est du cuir de sellerie : c’est vraiment hyper-résistant. Il se patine très bien, je l’hydraterai peut-être à l’occasion avec le même produit que pour les chaussures (crème hydratante pour cuir).

Enfin, les rivets et le zip en cuivre comment à avoir un très joli finish jaune/vert en s’oxydant très légèrement (pour info le cuivre ne s’oxyde qu’en surface en se patinant, à l’inverse de l’acier ou de la fonte qui rouillent).

Vous pouvez comparer la patine avec le produit neuf, ici en kaki :

Test de la parka Filson

Bon, j’ai vraiment bien cherché dans les vêtements pour hommes de la marque : et il faut vraiment avoir un physique de bucheron pour les porter : je nageais même dans le S alors que j’ai des épaules correctes.

Petit réflexe : je suis tout de même allé faire un tour au rayon femme... qui est entièrement unisexe comme me l’avait dit Teresa (la manager de l'usine Filson auparavant) et je suis tombé sur une très belle parka.

J’ai rarement vu un vêtement aussi fonctionnel : il y a les poches zippés mais aussi plusieurs compartiments dans chaque poche boutonnée.

La matière a été choisie très judicieusement : c’est un matériau composite constitué d’une couche de nylon prise en sandwich par deux couches de laine. Le résultat est non-seulement imperméable, mais aussi déperlant (les gouttes glissent mais n’attachent pas), tout en restant parfaitement coupe-vent mais respirant !

Attention supplémentaire : une doublure en résille de nylon (comme pour les aisselles des maillots de basket ou de foot) pour encore plus d’aération et d’isolation thermique dans le vêtement.

Les finitions sont excellentes : on retrouve les fermetures éclair YKK avec les sangles en cuir au bout. La capuche est très bien conçue, et on a également des cordons de serrage pour bien insulariser l'intérieur de la parka quand il fait froid.

De l’intérêt du workwear

Je termine sur une digression sur le workwear : j’y goutte depuis maintenant 2 ans (chaussures Heschung, parkas techniques, jeans en toiles japonaises) et c’est quelque chose d’extrêmement addictif : on redécouvre le plaisir de porter des vêtements amples conçus avec un vrai soucis fonctionnel.

Ensuite, ce sont des matières qui vieillissent extrêmement bien et qui peuvent devenir magnifiques avec le temps malgré leur côté brut. On est loin des vêtements de garçonnet un peu précieux : si vous voulez un look passe-partout mais brut et masculine : ce sont quelques pièces de workwear qu’il vous faut.

Mais attention à ceux qui débutent et voudraient s’y frotter trop vite : on peut vite passer pour un sac si on s’habille avec des pièces trop grandes et si on n’a pas assez de recul sur l’impact des vêtements dans une silhouette.

Le choix des pièces demande également une certaine connaissance des matières, et leur port se fait beaucoup sur les contrastes des matières. Alors faites d’abord vos armes sur des tenues simples, fittées, façon Guide BonneGueule.

Note : Photos HD

 

Retranscription de l'intervention de Geoffrey

Dans une seconde petite vidéo improvisée, je vais juste vous montrer comment est-ce que les belles matières patinent parce que là finalement, je me rends compte que je suis habillé entièrement avec des vêtements qui ont un peu vieilli.

C’est un peu ça la magie workwear. C’est des vêtements qui vieillissent vraiment. Si vous voyez un peu l’ensemble entre un sac Filson qui date d'il y a déjà trois, quatre ans parce que je l’avais acheté aux Etats-Unis. Les heschung ont vieilli de manière assez rapide à force de les trimballer dans les parcs nationaux. Et puis, le jean Rehnsen que je porte aussi depuis un an, un an et demi assez intensivement.

Au final, vous avez un ensemble de matière qui est très cohérent, qui n’est pas du tout précieux, qui est très viril parce que ça vieillit au fur et à mesure de notre utilisation. Il suffit de compléter ça avec des machins plus précieux, soyeux comme le petit cardigan Surface To AIR et/ou un tee-shirt Monoprix à l’intérieur de la tenue et ça passe tout seul.

C’est vraiment ça qui est bien pour le workwear. Ça ne passe pas pour la mode, ça passe avec ce que vous portez tous les jours tout en étant vraiment très, très stylé quand ça vieillit.

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